« Peuples des abysses », une plongée dans les mystères des profondeurs de l’océan

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Une immersion dans les profondeurs de l’océan. C’est ce que propose l’ouvrage « Peuples des abysses », publié « Au Vent des îles ». Ce travail photographique, réalisé par deux médecins de Polynésie, passionnés de plongées sous-marines nocturnes, ouvre aux lecteurs les portes d’un univers aussi étrange que lumineux, peuplé de créatures rarement vues.

Publié le 29/11/2023 à 16:45 - Mise à jour le 30/11/2023 à 13:12

Une immersion dans les profondeurs de l’océan. C’est ce que propose l’ouvrage « Peuples des abysses », publié « Au Vent des îles ». Ce travail photographique, réalisé par deux médecins de Polynésie, passionnés de plongées sous-marines nocturnes, ouvre aux lecteurs les portes d’un univers aussi étrange que lumineux, peuplé de créatures rarement vues.

Dans les profondeurs abyssales se cache un univers mystérieux.  Les images d’étranges créatures sous-marines ont été capturées de nuit, au large de Tahiti, par deux amis, médecins et photographes : Fabien Michenet et Anthony Berberian.

Ce dernier a découvert il y a 10 ans, dans des flocons de matières organiques, un écosystème qui remonte des profondeurs pour venir s’alimenter. Chaque nuit, se déroule une vaste migration silencieuse.

« Ils se tapissent dans les profondeurs et remontent la nuit pour aller s’alimenter sur le phytoplancton qui, lui, est inondé de lumière dans la journée, dans les 100 à 200 premiers mètres. Ensuite, ce sont les ténèbres des abysses. Il n’y a pas de lumière qui pénètre au-delà de cette profondeur », explique-t-il.

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« Il y a plein d’espèces que l’on a dont l’identification est sujette à caution. Le champ des découvertes est encore immense », explique Anthony Berberian. (Crédit DR).

Dans sa démarche de naturaliste, le duo cherche à documenter les phases de prédation, de reproduction, et les interactions entre les différentes espèces. La première de leurs photos date de 2011. Leur ouvrage compile, in fine, plus de 600 clichés.

L’identification de ces animaux marins a nécessité de longues recherches au fil des ans avec le concours de biologistes marins.  Une méduse, l’Eutiara Decorata, a ainsi été découverte en Polynésie en 2014. Cette espèce n’avait jamais été vue jusqu’à cette date. Elle a été décrite et nommée par la spécialiste des méduses du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

Cliché d’un Calamar Enope (crédit DR)

Ce qui n’est pas toujours possible. « Il y a plein d’autres espèces où l’identification que l’on a réussi à obtenir s’arrête au genre. On sait que c’est tel genre, telle famille d’animaux, mais on ne connait pas l’espèce. Il y a plein d’espèces que l’on a dont l’identification est sujette à caution. Le champ des découvertes est encore immense », sourit Anthony Berberian.

Cet univers hostile, peuplé de calamars géants, de requins, ou de méduses dangereuses, fascine les deux plongeurs qui se rendent là où peu de personnes n’osent s’aventurer. A 7 kilomètres des côtes de Tahiti, entre la surface et 60 mètres de fonds, ils mettent en lumière des spécimens minuscules comme immenses, les peuples des abysses.

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