Raiatea : le Marae de Taputapuatea menacé par les….tupa

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À Raiatea, l'association Puutarape de Opoa, en partenariat avec la Direction de la Culture et du Patrimoine, intensifie ses efforts pour contrer la prolifération des tupa, ces crabes de terre envahissants qui menacent le Marae de Taputapuatea. Dès que les conditions météorologiques le permettent, des chasses nocturnes sont organisées.

Publié le 26/03/2025 à 8:20 - Mise à jour le 26/03/2025 à 8:23

À Raiatea, l'association Puutarape de Opoa, en partenariat avec la Direction de la Culture et du Patrimoine, intensifie ses efforts pour contrer la prolifération des tupa, ces crabes de terre envahissants qui menacent le Marae de Taputapuatea. Dès que les conditions météorologiques le permettent, des chasses nocturnes sont organisées.

La nuit vient de tomber et les membres de l’association Puutarape s’équipent pour traquer et capturer un maximum de tupa, ces crabes de terre qui menacent l’équilibre du site historique.

« Les crabes se défendent. Ils essayent de pincer, donc je préfère mettre des gants », explique Olivier, l’un des participants à l’opération.

Rapidement, les seaux se remplissent. Autour des plateformes, entre les racines des arbres, les tupa prolifèrent. Ils représentent un véritable fléau pour le marae.

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« Le risque premier, c’est bien sûr d’endommager le site », souligne le président de l’association, Vatea Maltby, « ils fragilisent les structures en creusant des galeries entre les rochers. Les pierres peuvent tomber tellement il y a de trous créés par les tupa ».

Les plantes non plus ne sont pas épargnées. Grâce à leurs pattes acérées, les tupa se déplacent en équilibre, tels des funambules, et grignotent tout ce qui est à leur portée : palmes de cocotier, feuilles de Auti, cordylines, pieds de tamanu. Rien ne leur résiste.

« Tant qu’il y aura des crabes, les plantes n’arriveront pas à grandir, car elles se feront manger tous les soirs. Ils mangent toutes les plantes qu’on essaye de replanter », constate Vatea Maltby.

Menée en partenariat avec la Direction de la Culture et du Patrimoine, chaque session de collecte est méticuleusement organisée pour optimiser son efficacité.

« On doit respecter des consignes. D’abord ne pas monter sur les structures et rester aux abords des édifices », ajoute le président de l’association Puutarape.

La récolte de ce jour dépasse les 60 kilos. Un chiffre en nette diminution par rapport à la première opération.

Mais l’association et ses partenaires ne comptent pas en rester là. D’autres actions de ce type sont déjà prévues, car une seule saison de pontes peut réduire à néant tous les efforts déployés.

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