Si préparer une étoffe en tapa, était jadis une activité très populaire, de nos jours, peu sont ceux qui en maîtrise encore les techniques et l’art de le confectionner. Tout commence par la recherche de la matière première : des branches d’arbres, ou des racines aériennes bien spécifiques à la fabrication du Tapa…
« On a quatre essences de plantes. Donc, on a le « Ora » qui est la famille du banyan, il y aura le « mati » aussi qui est toujours de la famille du banyan. Le « Ora » quand on va le taper, il va devenir marron naturellement, il s’oxyde, le « Mati » va rester blanc. On a le « Uru » aussi, c’est l’arbre à pain et le « aute », ce n’est pas l’hibiscus, on a tendance à confondre, c’est le murier à papier, le broussonetia papyrifera, explique Hinatea Colombani, présidente du centre culturel et artistique ARIOI de Papara. C’est ça l’objectif, c’est de faire en sorte ben que tout le monde se réapproprie sa culture…
Une fois les branches collectées, elles sont ensuite coupées à la bonne taille puis trempées quelques heures, avant de procéder au lissage, jusqu’à atteindre le liber, cette pellicule blanche située entre la partie dure du bois et l’écorce. Ce processus peut déjà déterminer la qualité du produit finit.
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« Ça va dépendre de la branche, de la racine. En fait, on va regarder s’il y a un défaut sur la longueur que l’on aura choisi. Et s’il y a un défaut, il faudra inciser dans l’axe du défaut, comme ça, les défauts se retrouveront sur les bords et pas en plein milieu de ton tapa », détaille Moeava Meder, agriculteur pépiniériste en arbres fruitiers
Outre le Tapa, l’équipe du Centre culturel et artistique Arioi donnera également des formations sur les couleurs, les motifs de tatouages et bien d’autres thématiques. Ces formations seront proposées au public les samedi 17 et dimanche 18 avril, de 8h30 à 16 heures au Marae Taputapuatea. Il convient de réserver d’avance auprès de l’Association A nui Taputapuatea.