Rautīemoemaitearu, les stigmates de la lune : la « reconquête culturelle » selon Rehia Tepa

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Jeune comédien, auteur et metteur en scène, Reia Tepa et la troupe Tama nō te aru s'apprêtent à présenter la pièce Rautīemoemaitearu, les stigmates de la lune, au Petit Théâtre de la Maison de la cutlture les 11 et 12 avril. Une pièce entre réel et fantastique abordant les douleurs créées par l'éducation coloniale, et la reconnexion à la nature et aux arts polynésiens.

Publié le 07/04/2025 à 10:09 - Mise à jour le 07/04/2025 à 10:09

Jeune comédien, auteur et metteur en scène, Reia Tepa et la troupe Tama nō te aru s'apprêtent à présenter la pièce Rautīemoemaitearu, les stigmates de la lune, au Petit Théâtre de la Maison de la cutlture les 11 et 12 avril. Une pièce entre réel et fantastique abordant les douleurs créées par l'éducation coloniale, et la reconnexion à la nature et aux arts polynésiens.

TNTV : Vous êtes toujours étudiant en lettres à l’université, mais vous avez déjà de l’expérience sur les planches. Avez-vous vraiment le temps, en tant qu’étudiant, pour jouer toutes ces pièces ?
Rehia Tepa, auteur et metteur en scène :
« Oui, il faut trouver le temps, surtout que c’est de la passion. Ce n’est pas du temps perdu non plus » .

TNTV : Qu’est-ce que vous avez voulu mettre en scène et pourquoi ces cinq orphelins sont-ils au centre de cette pièce ?
R.T :
« J’ai surtout voulu parler de la jeunesse de notre Pays, et travailler avec elle. Donc je me suis entouré de plusieurs artistes aussi de notre Pays, jeunes, de tous les domaines, de la danse, de la comédie aussi (…) En soi, la pièce est ancrée en Polynésie, mais je laisse quand même le doute, il n’y a pas d’île en particulier. Il y a tout de même le Tahitien qui est au centre de l’intrigue, donc c’est quand même ancré chez nous dans un lieu où, en tout cas, on parle le Tahitien, mais c’est indéterminé » .

TNTV : C’est un peu métaphorique et on se doute qu’il y a des messages qui passent à travers le texte, à travers l’histoire, notamment des messages sur l ‘acculturation, la perte de la culture, des choses comme ça.
R.T :
« Oui, il y a de ça, c’est la reconquête culturelle et aussi l’éducation coloniale, donc c’est plein de références historiques, mais on va plus loin avec cette pièce, il n’y a pas juste un rappel de l’histoire, il y a aussi une manière de s’affranchir de ces blessures causées par l’éducation coloniale, notre histoire, à travers l’art et donc il y a une dimension fantastique à l’œuvre pour avancer et aller plus loin » .

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TNTV : Fantastique et mystique à la fois, pourquoi est-ce que vous avez fait ces choix qui sont finalement assez rares dans le théâtre polynésien, qui lui-même est assez rare ?
R.T :
« C’était une manière de se reconnecter aussi à la nature et aux arts, parce que nos arts ont quelque chose qui touche à l’âme, donc il y avait aussi ce côté fantastique que j’avais envie de ramener, de toutes les émotions qu’on peut ressentir face à quelque chose qui n’est pas forcément réel » .

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