Benjamin des pétitionnaires, Steve Chailloux a soulevé la question de la culture et de la langue tahitienne ce mardi 4 octobre, devant la commission en charge des questions de décolonisation à l’ONU.
A trente ans, Steve Chailloux enseigne le tahitien à l’université de Hawaï. Dans son allocution à l’ONU, il a demandé le soutien de la communauté internationale, pour pousser la France à ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires. Son souhait est d’officialiser l’emploi de la langue tahitienne. A propos de la langue française, Steve Chailloux confie à notre envoyé spécial à New York : « nous sommes pris en otage dans une vision républicaine qui ne considère l’unité nationale qu’au travers d’une seule langue. »
Toujours à Central Park, Steve Chailloux poursuit ses réflexions. Il achèvera en juillet 2017 une thèse sur les rapports entre langue tahitienne et pouvoir.
Pour lui, beaucoup de Polynésiens refusent de s’exprimer en tahitien parce qu’ils se connaissent mal eux-mêmes.
L’heure de tahitien introduite au collège lui semble bien dérisoire pour préserver cette langue. Le vrai tournant serait pour lui de changer son image. Car selon lui « le tahitien est une langue dynamique, elle peut être la langue du divertissement, ce n’est pas uniquement une langue réservée à une autre génération. »
Les étudiants américains de Steve Chailloux n’ont pas ces réserves, cette honte parfois, à s’exprimer en tahitien, et beaucoup progressent plus vite. Le jeune professeur espère enseigner bientôt à Tahiti, son île, qu’il a quittée depuis près de 10 ans.
A trente ans, Steve Chailloux enseigne le tahitien à l’université de Hawaï. Dans son allocution à l’ONU, il a demandé le soutien de la communauté internationale, pour pousser la France à ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires. Son souhait est d’officialiser l’emploi de la langue tahitienne. A propos de la langue française, Steve Chailloux confie à notre envoyé spécial à New York : « nous sommes pris en otage dans une vision républicaine qui ne considère l’unité nationale qu’au travers d’une seule langue. »
Toujours à Central Park, Steve Chailloux poursuit ses réflexions. Il achèvera en juillet 2017 une thèse sur les rapports entre langue tahitienne et pouvoir.
Pour lui, beaucoup de Polynésiens refusent de s’exprimer en tahitien parce qu’ils se connaissent mal eux-mêmes.
L’heure de tahitien introduite au collège lui semble bien dérisoire pour préserver cette langue. Le vrai tournant serait pour lui de changer son image. Car selon lui « le tahitien est une langue dynamique, elle peut être la langue du divertissement, ce n’est pas uniquement une langue réservée à une autre génération. »
Les étudiants américains de Steve Chailloux n’ont pas ces réserves, cette honte parfois, à s’exprimer en tahitien, et beaucoup progressent plus vite. Le jeune professeur espère enseigner bientôt à Tahiti, son île, qu’il a quittée depuis près de 10 ans.
Rédaction Web
Steve Chailloux après son allocution à l’ONU