Avant d’obtenir la certification, il faut se former. Des sessions de formation sont programmées pour le mois de septembre. Comment et où cela va-t-il se passer ?
« Nous allons préparer cette formation aux îles Marquises, une formation d’à peu près un an en continu. Et ici à Tahiti, nous allons préparer une session modulable parce qu’ici on a des tatoueurs déjà confirmés. C’est un souhait du Pays et donc c’est le moment de partager nos connaissances. »
Qui peut prétendre à cette formation ?
« Pour prétendre à cette formation, il faut être tout simplement un très bon artiste. Il va y avoir bien sûr un petit examen que nous allons faire passer au début et puis il y a la convention que nous avons signée avec Porinetia tatau aussi sur ce travail. En fait il y a un partenariat avec Porinetia tatau pour Tahiti. cette formation va permettre à tous ces artistes d’apprendre le tatouage du monde. On va travailler les portraits, l’ombrage tout ça. Ensuite il y aura une partie spécifique sur le patutiki, surtout aux Marquises, que nous allons mettre en place. »
La formation sera ouverte au mois de septembre. Où les artistes peuvent-ils s’inscrire ?
« Aux Marquises ce sera ouvert uniquement à la population marquisienne et ce sera ici sur Tahiti pour la population de Tahiti. Nous sommes encore dans les prémices de la préparation. »
– PUBLICITE –
Vous souhaiteriez que tous les tatoueurs obtiennent cette certification mais pourquoi exactement ?
« C’est pour valoriser notre métier de tatoueur. Bien évidemment cela ne va pas obliger les tatoueurs à avoir ce diplôme pour ouvrir un salon de tatouage. On n’est pas obligés non plus de se former par cette formation pour devenir tatoueur. On peut le faire par la voie classique avec un tatoueur, il n’y a pas de problème. Là nous offrons une autre formation. Nous faisons intervenir des tatoueurs de haut niveau qui vont venir de l’étranger. »
Vous demandez aussi que le tatouage, le matatiki soit inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Pourquoi ?
« Le matatiki, c’est l’iconographie de l’archipel des îles Marquises qui se rapporte à nos légendes, à notre langue et à notre culture aux îles Marquises et c’est pour ça que notre communauté souhaite le porter jusqu’à l’Unesco. La première étape que nous allons franchir, c’est d’inscrire sur la liste indicative de la France. Et là nous avons demandé à la Codim (communauté des îles Marquises, NDLR) et jeudi dernier nous avons vu le président avec le ministre de la Culture, qui nous portent leur soutien. Dès que nous serons prêts, nous allons amener le dossier sur la table. »
Où en êtes vous avec le film documentaire Patutiki ?
« Le film documentaire Patutiki a été envoyé avec nos réalisateurs à Los Angeles. Il a été remasterisé dans des studios de Los Angeles et aujourd’hui nous espérons que notre film va voyager dans le monde et montrer ce qu’est le patutiki. »