Depuis qu’il a 8 ans, Tehau Pitoeff est passionné par la danse. Classique, jazz, aujourd’hui c’est surtout le contemporain qu’il affectionne. « Au début, je ne connaissais pas du tout la danse. Mon grand frère en faisait et donc je me suis lancé aussi. Quand je suis entré dans le monde de la danse, j’ai tout de suite aimé. C’est un bon moyen d’expression. Tu peux te lâcher, te défouler ».
Aujourd’hui âgé de 14 ans, le jeune danseur ambitionne d’aller plus loin : intégrer le conservatoire de Toulouse, Avignon ou Montpellier, où il pourra suivre des cours de danse contemporaine en plus d’un cursus habituel de lycéen, et ce grâce aux classes à horaires aménagés. « Ça sera obligatoire de faire des cours de danse classique, c’est pour la technique, pour la base on va dire », explique Tehau. « Mais vu que ma dominante, c’est le contemporain, je ferai un cours de contemporain par jour plus d’autres options peut-être, comme le jazz deux ou trois fois par semaine ».
« C’est vrai que c’est plutôt considéré comme un sport féminin mais moi, je n’ai pas du tout de contraintes en tant que danseur masculin. J’ai bien trouvé ma place ».
Souplesse, technique, précision, mais aussi résultats scolaires irréprochables : pour espérer entrer dans l’un des trois conservatoires, Tehau doit redoubler d’efforts. Il peut heureusement compter sur le soutien de sa professeure de danse, Marion Fayn : « on lui a demandé de venir à plus d’heures de cours, de participer à toutes les petites prestations qu’on peut avoir et de s’investir dans l’établissement en profondeur, de manière à ce qu’il puisse voir qu’une carrière de danseur, c’est quelque chose qui demande un physique, qui demande ce goût de l’effort et aussi un mental assez solide ».
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Certains jeunes Polynésiens se sont déjà illustrés dans le domaine de la danse contemporaine à l’étranger, notamment Florian Teatiu, l’un des anciens élèves de Marion Fayn, aujourd’hui danseur professionnel et coach.
Du haut de son jeune âge, Tehau ne sait pas encore s’il souhaite, lui aussi, faire de la danse son métier. Il tient néanmoins à se dépasser : « mon but, c’est d’atteindre le meilleur niveau possible. Après, je verrai si je veux intégrer d’autres écoles ».
Et le jeune Polynésien est un véritable touche-à-tout puisqu’il pratique également le basket-ball, s’exerce au rap et passe même son temps libre à pêcher, quand il le peut. « Il aime tout ce qui touche à l’art et à la créativité », lâche son père, Georges Pitoeff, qui le soutient à 100%. « C’est une fierté pour ma femme et moi, mais ce que je voudrais, c’est que les parents et les jeunes puissent savoir que ces cursus existent. […] C’est très porteur pour la Polynésie ».