Deux exemples de réussite dont pourrait s’inspirer la Polynésie française pour porter le projet de classement du Ori Tahiti. Dans cette perspective, un important travail de nomenclature des pas a été réalisé et devrait être finalisé prochainement. Il devrait permettre d’envisager, dès l’année prochaine, l’inscription de la pratique à l’inventaire national du patrimoine immatériel, étape préalable au dépôt d’un dossier de demande de classement.
Lors des discussions, Heremoana Maamaatuaiahutapu a insisté sur la vitalité du ‘Ori Tahiti en Polynésie française et son caractère identitaire fort, mis en exergue notamment lors du Heiva i Tahiti, plus ancienne manifestation culturelle du Pacifique.
Par ailleurs, au regard de l’engouement à l’international pour le ‘Ori Tahiti, ce processus permettra d’affirmer l’enracinement de cette pratique culturelle en Polynésie. Pascal Lievaux a indiqué au ministre, que ce projet s’inscrivait parfaitement dans l’esprit de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et a assuré être prêt à apporter son soutien et son expertise.
Les échanges ont notamment porté sur la tenue du prochain Comité du patrimoine mondial qui se tiendra en juillet 2017 à Cracovie (Pologne) et lors duquel sera examinée la candidature de Taputapuatea. Bruno Favel a fait part de ses observations quant à l’évolution du dossier de classement du bien culturel sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Dans cette perspective, la problématique très ancienne de la fiscalité a été soulevée et sera étudiée afin d’éviter le prélèvement à la source effectué par les services de l’Etat, très pénalisant pour les créateurs polynésiens. La question du soutien aux artistes a été très longuement débattue et l’idée de créer un bureau d’export de la musique polynésienne, soutenu par des financements de la SACEM, est une piste très sérieusement envisagée.