Mais plus que tout, pour Raymond Graffe, « Ce sont surtout les mauvaises pensées, maléfiques, de l’extérieur que je suis obligé de transformer en énergie positive avec l’aide de mon équipe. Chacun de nous connaît ses responsabilités et ce qu’il doit faire. »
Pour le Tahua, qui a jeuné durant 72 heures pour préparer la cérémonie, « C’est le spirituel et la communion avec les ancêtres qui me donne cette force. La force du feu est toujours présente » assure t-il, « Tout le monde attendait ce moment, pour retrouver cette communication avec les dieux et les ancêtres. Et moi aussi. J’aime sentir le feu dans mes entrailles. »
En tout, 38 personnes ont travaillé à la préparation de l’office religieux. Les spectateurs sont ensuite invités à faire un vœu et eux aussi, traverser la fournaise. Une expérience unique. Certains n’hésitant pas à revenir, comme Catherine, une résidente. « Je l’ai déjà fait l’année dernière, et c’est toujours la même émotion. C’est toujours un peu particulier; Outre la peur de se bruler, il y a aussi quelque chose de mystique, d’un peu sacré. c’est impressionnant. »
Le prêtre Raymond Graffe et sa famille traversent ensuite les flammes, l’apogée de la soirée. Cette fois encore, le feu ne semble pas les toucher.