En 2023, les recettes touristiques de la Polynésie française ont atteint un montant record de 99 milliards de francs, soit une hausse de près de 30 % par rapport aux 77 milliards de 2022, note l’ISPF. Avec environ 262 000 visiteurs internationaux, la Polynésie a bénéficié de dépenses accrues, qui représentent presque cinq fois la valeur des exportations locales (22 milliards de francs). Les dépenses des touristes participent au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises polynésiennes : elles
comprennent les dépenses effectuées localement par les non-résidents en hébergement, restauration, achats dans les commerces (dont les souvenirs et perles), transports locaux, loisirs….
80 % des touristes et des recettes touristiques originaires de France hexagonale et d’Amérique du Nord
Les visiteurs de France hexagonale et d’Amérique du Nord ont sans surprise majoritairement contribué aux recettes touristiques de la Polynésie française, représentant 80 % du total des dépenses. Le marché nord-américain a généré 51 % des recettes (50,6 milliards de francs), tandis que les touristes de France hexagonale ont dépensé 26,8 milliards de francs. Un montant qui progresse de 25 % sur un an, avec la croissance des effectifs touristiques (+ 15 % depuis 2022) et des dépenses par séjour
(+ 9 % à 420 000 francs)
Les dépenses en hébergement représentent 57 % des dépenses totales
L’hébergement est la première dépense des touristes en Polynésie française – 57 % de leur budget, soit environ 220 000 francs par personne. Les hébergements terrestres captent 85 % de cette dépense. Les Américains (265 000 francs) et Européens hors France (245 000) consacrent la part la plus élevée de leur budget à l’hôtellerie, tandis que les touristes de France hexagonale dépensent moins (155 000), favorisant davantage l’hébergement en hôtellerie familiale ou chez des proches.
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Transport et restauration, un quart du budget des vacances
Près de 25 % du budget des vacanciers en Polynésie est dédié aux transports et à la restauration. Les visiteurs ont dépensé un total de 12 milliards de francs en transports internes, et autant dans les bars et restaurants locaux, des coûts qui reflètent la forte dépendance de la région aux déplacements inter-îles et au coût des biens alimentaires importés.
Les budgets des vacances dépendent des marchés, des buts et des types de tourisme
Le budget des vacanciers varie selon l’origine des touristes, la durée et le but de leur séjour. Par exemple, les Nord-Américains, dépensant 34 000 francs par jour, privilégient des séjours plus courts que les Français d’hexagone, qui restent plus longtemps mais dépensent moins par jour (16 500 francs). Les voyages de noces et le tourisme de luxe stimulent la dépense moyenne, tandis que les visites de famille entraînent des budgets plus modestes.