À l’ombre d’Elon Musk, arrivé au Bourget en rockstar, ou d’Airbus qui domine les carnets de commande, Air Moana fait preuve d’ambition au 54è Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE). C’est la première fois que la compagnie, lancée en novembre 2022, participe au prestigieux rassemblement de la fine fleur de l’aéronautique.
Nommé président directeur général il y a une semaine, Raitini Rey compte profiter de sa présence pour rencontrer les acteurs clés de l’aérien, comme Avions de Transport Régional (ATR), spécialisé dans la construction d’avions turbopropulseurs pouvant transporter de 48 à 78 personnes.
3 nouveaux ATR et plus de confort
Le successeur de Karl Tefaatau projette l’acquisition de trois nouveaux ATR. « Nous utilisons deux ATR 72 600 et nous souhaitons maintenant les faire évoluer, renouveler notre flotte et nous orienter vers les nouveaux modèles, explique-t-il. Leur évolution, les ATR 72 600 XT, sont en effet dotés d’une meilleure motorisation, plus écologique et plus performante. Nous sommes convaincus que ça sera un outil de choix dans le devenir de nouvelles matières (…) Nous allons travailler avec les équipes d’ATR pour étudier une configuration intérieure qui apporte plus de confort à nos passagers de Polynésie » .
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Selon M. Rey, la compagnie polynésienne a apporté de la concurrence aux opérateurs locaux et contribué à la baisse des prix. Reste à savoir si elle parvient toutefois à se stabiliser dans le marché. « Air Moana a surtout été créée pour répondre à un besoin des Polynésiens de pouvoir voyager avec des tarifs améliorés, mais surtout un service de meilleure qualité, poursuit-il. Je ne vois pas Air Tahiti comme un concurrent » .
Des vols moyen et longs-courriers au programme
Pas question, non plus, de marcher sur les plates bandes d’Air Tahiti. « Nous n’avons pas pris de parts de marché à cet opérateur historique, assure M. Rey. Au contraire, nous répondons à un besoin supplémentaire. Je pense que le marché est vraiment en train de grossir et de prendre plus de taille » .
La compagnie ambitionne de conclure ces contrats dans les prochaines semaines afin d’acquérir son tout premier ATR nouvelle génération en début d’année 2025. Elle s’intéresse, aussi, aux moyen-courriers pour se positionner sur des liaisons entre Papeete et Nuku Hiva. Enfin, la desserte de la Nouvelle-Zélande, d’Hawaii ou de Rapa Nui est toujours dans les tuyaux.