Air Tahiti Nui vient de vivre cinq années intenses avec la stratégie de réorganisation et de modernisation de sa flotte mise en place en 2015, ainsi que l’arrivée d’un concurrent agressif, French Bee. Mais après 18 mois d’exploitation dans ce contexte très concurrentiel, les dirigeants sont soulagés. « La compagnie Air Tahiti Nui résiste et se développe », assure Mathieu Bechonnet, directeur général délégué de la compagnie.
Elle se développe surtout sur un nouveau segment pour elle : la classe premium économie qu’elle a créée à l’arrivée de ses nouveaux Boeing à la fin de l’année 2018, et c’est un succès commercial. Pas suffisant pour autant pour convaincre le public japonais ou australien, puisque le trafic baisse depuis ces deux pays.
« Il y a une très forte demande qui a été stimulée par les sièges supplémentaires qui ont été mis sur les Etats-Unis et la France, explique Christopher Korenke, directeur commercial d’Air Tahiti Nui. Le comportement aujourd’hui des acheteurs et des touristes américains fait qu’ils réservent très tôt, et des fois ça se fait au détriment de la demande asiatique qui, elle, s’exprime beaucoup plus tard… »
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Air Tahiti Nui a une stratégie propre : consolider ses résultats sur les axes qu’elle maîtrise. Aucune nouvelle route ne semble en voie d’être créée prochainement, sauf via des accords commerciaux avec d’autres compagnies aériennes.