Avec la crise de la Covid-19, la demande de motu en nette hausse

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Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19, la demande d’îles privées a explosé dans le monde. En Polynésie aussi cette tendance se fait ressentir, même si on est encore loin d’un afflux massif de ces riches acquéreurs venus d’Europe ou des États-Unis. Mais au moins trois contrats d’achat sont actuellement en cours de finalisation et une dizaine de motu sont sur le marché.

Publié le 21/02/2021 à 16:12 - Mise à jour le 21/02/2021 à 16:14

Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19, la demande d’îles privées a explosé dans le monde. En Polynésie aussi cette tendance se fait ressentir, même si on est encore loin d’un afflux massif de ces riches acquéreurs venus d’Europe ou des États-Unis. Mais au moins trois contrats d’achat sont actuellement en cours de finalisation et une dizaine de motu sont sur le marché.

Qui n’a jamais rêvé d’être seul au monde sur son propre motu ? L’envie de se sentir à l’écart des tumultes de la planète, particulièrement en ces temps anxiogènes.

Pour les plus aisés, ce rêve est accessible. Et les professionnels en Polynésie constatent une nette hausse de l’intérêt d’éventuels acheteurs. Jacques Menahem, qui dirige une agence immobilière spécialisée dans le haut de gamme, recevait avant la crise sanitaire environ 2 mails de demande de renseignements par semaine. C’est désormais entre 2 à 10 par jour.

« Je pense que c’est la recherche de liberté, de pouvoir faire ce qu’on veut en se disant, je suis sur mon île, personne ne me dira ce que je dois faire sur mon île, explique-t-il. Je peux m’habiller comme je veux, je peux aller où je veux et je contrôle mon environnement. »

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Une dizaine de motu est actuellement sur le marché. Pour des prix allant de 20 à 600 millions de Fcfp en fonction de leur taille, de leur cachet et de leur proximité avec un aéroport. Mais être intéressé et acheter n’est pas la même chose. Et la réalité finit parfois par dissuader de potentiels acquéreurs.

« Détenir une île, c’est comme acheter un yacht qui ne bouge pas, poursuit Jacques Menahem. Donc il faut tout réfléchir. Il faut réfléchir sur l’eau, sur l’énergie. Il y en a beaucoup qui se rétractent et qui ne font pas le pas de l’acquérir. Au début c’est un rêve, après quand on regarde la réalité c’est plus compliqué. »

Pour ce qui est des acquéreurs, ils viennent à parts égales d’Europe et des États-Unis. Si les premiers peuvent acheter sans difficulté, les seconds doivent au préalable obtenir un agrément du gouvernement. Et même s’il y a de la demande, elle reste contenue.

« Faut tout relativiser parce qu’il y en a eu très peu dans les années passées et depuis le covid, il y a 2-3 signatures qui se font actuellement sur des îlots privés, mais c’est très minime, indique Jacques Menahem. Tant qu’on amène ici des gens qui ont un certain pouvoir d’achat et qui sont capables d’amener du travail sur le territoire, il faut les accepter. »

Selon un autre spécialiste de ce marché de niche que nous avons consulté, ces acheteurs étrangers sont de plus en plus jeunes et de plus en plus riches. La plupart ayant fait fortune dans les nouvelles technologies. Eux souhaitent aller vite et cherchent avant tout des villas de haut standing déjà bâties, sur des motu ou sur de grandes parcelles en bord de lagon. Des biens souvent introuvables au fenua.

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