Budget : le sénateur Teva Rohfritsch se réjouit du rétablissement d’une « jauge acceptable » pour le ministère des Outre-mer

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"On revient de loin", a estimé jeudi Teva Rohfritsch après le vote du budget au Sénat. Le représentant de la Polynésie s'est réjoui qu'un "certain nombre de lignes, qui avaient été baissées, parfois jusqu'à 70 % de lignes globales pour l'Outre-mer" aient pu être rétablies.

Publié le 23/01/2025 à 11:10 - Mise à jour le 23/01/2025 à 11:10

"On revient de loin", a estimé jeudi Teva Rohfritsch après le vote du budget au Sénat. Le représentant de la Polynésie s'est réjoui qu'un "certain nombre de lignes, qui avaient été baissées, parfois jusqu'à 70 % de lignes globales pour l'Outre-mer" aient pu être rétablies.

Le projet de budget de l’État pour 2025 a franchi jeudi l’étape du Sénat. « Manuel Valls s’est battu (pour les Outre-mer, NDLR), a réagi le sénateur Teva Rohfritsch. On revient de loin, parce que, souvenez-vous, le budget de l’outre-mer, quand il est arrivé au Sénat, était en très, très grande baisse. Je crois que c’était même l’une des plus grosses baisses qui avait été enregistrée parmi tous les budgets du PLF. Et alors, je vous passe l’historique des gouvernements qui se sont succédé là.

(…) Je crois que nous avons peut-être la chance, là, pour la première fois, d’avoir un ancien Premier ministre qui est ministre des Outre-mer. Il s’est battu auprès des différentes instances, auprès de Bercy, et à Matignon, certainement, avec notre Premier ministre, M. Bayrou, que je remercie également, pour qu’on rétablisse une jauge acceptable pour le ministère des Outre-mer.« 

Outre une proposition de loi visant à lutter contre la vie chère, « un certain nombre de lignes, qui avaient été baissées parfois jusqu’à 70 % de lignes globales pour l’Outre-mer, ont pu être rétablies aujourd’hui », rapporte le sénateur polynésien.

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Teva Rohfritsch a notamment porté « un amendement sur la continuité territoriale, qui avait été fortement baissé, au moment même où on élargissait les critères pour que nos ultramarins, nos Polynésiens, puissent venir connaître la France hexagonale.

Nous avons pu rétablir les lignes de l’AFD pour pouvoir réaliser, effectivement, des opérations de financement du monde des entreprises, de nos collectivités. Et ça, c’est important aussi. La Sogeform, qui vient en garantie des prêts également pour les entreprises, et donc tout un tas de dispositifs qui étaient quasiment condamnés à l’inaction pendant un an, ont pu être rétablis grâce à ce combat qu’a mené Manuel Valls dès sa prise de fonction ».

Teva Rohfritsch annonce également que « le budget consacré aux contrats de convergence et de transformation » a été rétabli, « à près de 10 milliards, ce qui permettra ensuite à chaque territoire de venir négocier les contrats, parce que ceux-ci aussi étaient appelés à être diminués fortement, et même à être prolongés de deux ans, de deux exercices, pour lisser davantage les crédits ».

Le sénateur en appelle désormais au président de la Polynésie. Il faut qu’il « vienne maintenant présenter ses projets et emporte les enveloppes pour la Polynésie », estime-t-il, regrettant de ne pas avoir été associé avec Lana Tetuanui, aux rencontres de Moetai Brotherson à Paris.

« J’ai pu voir que Mereana Reid Arbelot a pu faire quelques rencontres avec lui. Il est dommage que dans un esprit transpartisan, d’autant plus que nous lui avons toujours dit que nous, nous étions là pour les dossiers polynésiens, quelles que soient nos couleurs politiques, nous aurions pu très certainement partager peut-être ces moments qu’il a passés avec Manuel Valls ou avec François Beyrou ».

« On ne peut pas se cacher derrière un budget qui n’existait pas. Il existe aujourd’hui. Maintenant, à vous de jouer, M. Brotherson. »

Si le sénateur est conscient que l’attention du gouvernement central est avant tout portée vers la Nouvelle-Calédonie et Mayotte, en difficulté, Teva Rohfritsch rappelle que la Polynésie française a tout de même « ses sujets. Nous avons un gros sujet qui est la Convention santé et solidarité, avec de gros sujets autour de la santé publique en Polynésie française. Et notamment les maladies cardiovasculaires et tout ce qui est lié à l’obésité et à tous ces sujets-là. Le cancer est une préoccupation majeure aussi. Et il faut que la solidarité nationale aussi s’exprime ».

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