À Raiatea, le ma’a tahiti pour aider les jeunes à s’en sortir

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Pour sortir du marasme économique, à Raiatea, une famille de Tumaraa mise sur un savoir-faire ancestrale : le "ahi ma'a". Depuis le début de la crise, plusieurs jeunes se retrouvent sans emploi, et le retour aux sources pourrait les aider à s'en sortir...

Publié le 29/11/2020 à 11:57 - Mise à jour le 30/11/2020 à 9:35

Pour sortir du marasme économique, à Raiatea, une famille de Tumaraa mise sur un savoir-faire ancestrale : le "ahi ma'a". Depuis le début de la crise, plusieurs jeunes se retrouvent sans emploi, et le retour aux sources pourrait les aider à s'en sortir...

Il est 20 heures, c’est le branle-bas de combat à la maison de la famille Teihotaata : tout le monde met la main à la pâte pour préparer les petits plats qui iront dans le « ahi ma’a » (le four traditionnel), et qui seront ensuite vendus. « Il y a du poulet fafa, du pahua, du carry, du poe… » explique Vaea Teihotaata, habitante de Tehurui.

Le tout sera agrémenté d’un taiero au poisson. Même si ce n’est pas le ma’a tahiti au grand complet, l’objectif pour la famille est avant tout de transmettre son savoir-faire aux enfants, afin de les armer face aux difficultés de la vie. « On est avec les enfants parce qu’en ce moment, ils n’ont pas de travail, et avec ça, ils peuvent subvenir à leurs besoins. Et nous, en tant que parents, on est juste là pour les aider » nous dit Vaea.

3 heures auront été nécessaires pour cuire le tout. Un peu de lait de coco ajouté, et les plats sont fins prêts à être emballés.

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Il est désormais 5 heures du matin, Herehia Teihotaata se prépare pour la vente. Ses cousines l’ont rejoint. Elles aussi souffrent de la même situation. « Ce n’est pas facile de trouver un travail en ce moment, c’est pour cela qu’on fait ces vente de plats en famille » confie Herehia. « On commence la semaine en allant chercher le taro, en préparant le fafa, le lait de coco… Et pour la préparation et cuisson, on se réveille vers 2 heures du matin ajoute sa cousine Poerava Oldham.

Le soleil n’est pas encore levé que les plats partent déjà comme des petits pains. « Le ma’a est très bon, ce n’est pas cher, et j’emmène les plats pour toute ma famille » indique Arnaud Tainoa, habitant de Tumaraa.

Grâce à ces ventes, les jeunes de la famille espèrent pouvoir payer leurs charges de fin d’année, mais aussi réaliser un peu de bénéfices.

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