« Vous êtes détenteur/détentrice de crypto-actifs ou vous envisagez d’en acquérir, l’Institut d’émission d’Outre-Mer vous invite à la plus grande vigilance », indique celui-ci dans un communiqué. « Ils présentent des risques financiers significatifs et sont hautement spéculatifs ».
L’IEOM souligne qu’ils ne sont « pas une monnaie » et ne « permettent pas de régler les achats du quotidien ». « Ils n’ont pas cours légal, c’est-à-dire que personne n’est tenu de les accepter en paiement », et leur « valeur est très volatile et ne peut pas être garantie ».
Contrairement aux dépôts traditionnels protégés par l’article L. 312-4-1 du Code monétaire et financier, les investissements en crypto-actifs ne bénéficient pas de la garantie des dépôts (cf. le fonds de garantie des dépôts et de résolution). De plus, les transactions en crypto-actifs ne jouissent pas des mêmes protections et droits de recours que les transactions en monnaie scripturale.
– PUBLICITE –
En outre, les crypto-actifs exposent les investisseurs à des risques financiers élevés ajoute l’IEOM : manipulation des cours sur un marché particulièrement concentré, détournement de crypto-actifs stockés sur des plateformes d’échanges, cyberattaques (visant le vol de données personnelles, l’usurpation d’identité, le paiement de rançons, etc.). Parallèlement à l’augmentation des flux d’achat et de vente, les frais de transaction peuvent être importants et les délais de transaction très longs. Il est donc crucial de bien conserver en lieu sûr ses clés privées. Ne les communiquez à personne ! La perte ou le vol de ces clés peut entraîner la perte irréversible de ses crypto-actifs.
« Ils ne peuvent pas non plus constituer une réserve de valeur stable puisque tout investissement en crypto-actifs vous expose à un risque de perte en capital qui peut être très élevé. La monnaie des trois collectivités françaises du Pacifique est le franc Pacifique qui seul a cours légal. Assurez-vous que l’intermédiaire qui propose des produits ou services sur actifs numériques est autorisé à le faire », poursuit l’IEOM.
Pour s’en assurer, l’Institut recommande de consulter « la liste des prestataires de services sur actifs numériques habilités par l’Autorité des Marchés Financiers » : « Dans cette liste, seuls les prestataires implantés en France ont le droit d’exercer leur activité dans les collectivités françaises du Pacifique. Ils sont identifiables par un numéro du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) français ».
L’IEOM indique, en outre, que l’Autorité des Marchés Financiers « recense également les sites à l’origine d’escroqueries liées aux crypto-actifs ». Des « listes noires » qui figurent sur le site de l’AMF.
Pour toute question ou besoin de conseil complémentaire, consultez l’ABC de l’économie et le service commun Assurance Banque Épargne géré par l’ACPR, la Banque de France et l’Autorité des marchés financiers.