Des dettes qui s’accumulent et des marges de plus en plus faibles : 4 entreprises ont mis la clé sous la porte. Leurs biens ont été saisis et vendus aujourd’hui aux enchères. Parmi les lots, des voitures 10 à 30% moins chers que chez le concessionnaire. À ce prix-là, les acheteurs se sont bousculés. « Quand je suis allée la voir, elle était à 2,5 millions de Fcfp. Et là, elle est à moins de 800 000 Fcfp et elle n’a que 10 000 kilomètres. C’est une Duster de cette année 2020. C’est intéressant de venir voir » nous dit une cliente. Mais le véhicule convoité a été adjugé au plus offrant.
Dans l’entrepôt, c’était le grand déballage. Chacun guettait la bonne affaire. 184 lots ont été mis en vente. Parmi eux, toutes sortes de matériels et outillages, mais également des appareils plus volumineux.
Sous l’effet de la crise, le marché des ventes aux enchères profite aux professionnels. Reki était là pour équiper son restaurant à Nuku Hiva aux Marquises. Pour lui, c’est une aubaine, mais aussi un crève-cœur, car son bonheur résulte du malheur des entrepreneurs qui ont mis la clé sous la porte : « C’est dommage pour eux qu’ils n’aient pas réussi dans leur projet. Avec ce qu’il se passe en ce moment, ce n’est pas évident ».
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Depuis sa prise de fonction en mars 2019, Laure Chevallier, la commissaire-priseure, constate chaque jour les difficultés que rencontrent nombre d’entreprises, alors que les effets de la crise sanitaire eux, ne se font pas encore ressentir : « Pour l’instant, tous les dossiers que j’ai actuellement ne sont pas encore liés directement à la crise sanitaire. Il y a toujours des liquidations judiciaires bien sûr, mais il y a également des saisies et des ventes volontaires ».
Le lot le moins cher a été adjugé à 1 000 Fcfp et le plus élevé à 1,9 million de Fcfp. Ces fonds permettront aux entreprises concernées de solder une partie de leurs dettes.