Une balance des revenus dont le solde affiche 176,3 milliards de Fcfp en 2021. Si le chiffre, qui permet de générer un excédent des transactions courantes, est structurellement positif en raison des aides de l’État (rémunérations, pensions, dotations et subventions), l’IEOM note qu’il est « particulièrement élevé sur cet exercice en raison d’afflux exceptionnels« . L’institut fait référence au FSE (Fonds de Solidarité aux Entreprises), versé au cours de la crise Covid…et à « l’imposant gain » (26,253 milliards de Fcfp) à l’Euromillions d’un Polynésien« .
En effet, le 28 octobre 2021, une Polynésienne âgée d’une trentaine d’années avait remportée, seule, la plus grosse somme mise en jeu dans l’histoire de l’Euromillions. Un pactole qui a fait gonfler le solde des revenus secondaires perçus par la Polynésie Française. À titre de comparaison, le FSE se chiffrait à 20,6 milliards, la même année.
Économie la plus affectée des outre-mer français en 2020, la Polynésie française a rebondi en 2021, avec une progression de 2,4 % du produit intérieur brut, « soutenue par la reprise de la consommation des ménages et des exportations« , précise l’IEOM.
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Dans le détail du solde des échanges courants, le solde des revenus primaires (rémunérations du travail et revenus d’investissements) de 2021 atteint 64,9 milliards de Fcfp en 2021 (+6 % en comparaison annuelle). Il est essentiellement alimenté par les salaires des agents de l’État basés en Polynésie française.
L’excédent de la balance des services (9,5 milliards de Fcfp) est en léger repli comparé à 2020, le tourisme n’ayant pas pleinement repris à cette période, et compte tenu d’une « hausse notable des coûts du fret international« .
Le déficit structurel de la balance des biens s’amplifie logiquement (- 176,4 milliards de Fcfp) sous l’effet du rebond des importations, dans un contexte de reprise de la consommation.
Au niveau des partenaires commerciaux, la France représente 64 % des flux de transactions courantes et reste le premier partenaire de la Polynésie, devant les États-Unis (9 %) et l’Union européenne hors France (7 %).
Enfin, le compte financier fait ressortir une hausse significative des avoirs nets de la Polynésie française vis-à-vis de l’extérieur (18,3 milliards de Fcfp), portée par l’ensemble des catégories d’investissement.