En 2022, l’inflation en Polynésie a frappé les ménages les plus modestes

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Avec une inflation à 8,5% en 2022, la Polynésie arrive en tête de la plus forte hausse des prix des outre-mer, mais aussi de la zone Pacifique. Les plus fortes hausses touchent surtout les premiers postes de dépenses des Polynésiens. Résultat : les ménages les plus modestes sont les plus affectés.

Publié le 23/06/2023 à 11:09 - Mise à jour le 25/06/2023 à 10:17

Avec une inflation à 8,5% en 2022, la Polynésie arrive en tête de la plus forte hausse des prix des outre-mer, mais aussi de la zone Pacifique. Les plus fortes hausses touchent surtout les premiers postes de dépenses des Polynésiens. Résultat : les ménages les plus modestes sont les plus affectés.

C’est la plus forte hausse sur plus de 20 ans selon le dernier bilan des prix de l’ISPF. En 2022, le pic de l’inflation s’envole à 8,5%, loin devant la plus forte valeur constatée jusque-là, soit + 3,4 % en 2008. Mais aussi loin devant nos voisins du Caillou (4,9%), devant l’hexagone et les Dom (5,9%), la Nouvelle-Zélande (7,2%), l’Australie (7,8%) ou encore les Etats-Unis (6,5%).

Un phénomène « mondial » comme le rappelle l’ISPF, citant les nombreux facteurs. À commencer par « la dépréciation de l’euro face au dollar américain », ou « la relance économique mondiale » post-Covid et le décalage entre « une demande qui accélère et une offre encore insuffisante ». De quoi provoquer une « augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, sujettes également aux aléas climatiques ». Enfin, la guerre en Ukraine est venue ajouter « un choc sur les prix de l’énergie, notamment du gaz, et un climat d’incertitude géopolitique ».

Petit Pays du Pacifique, la Polynésie s’est très vite heurtée aux difficultés d’approvisionnement et à l’explosion du coût du fret. À cela s’est ajoutée l’entrée en vigueur de la TVA sociale – baptisée contribution pour la solidarité (CPS)- une taxe de 1% non déductible perçue sur chaque transaction.

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Dans ce contexte, les prix augmentent principalement sur les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+ 12,0 %) en immense majorité importés, mais aussi sur les transports (+ 8,2 %) ainsi que des logements et charges associées (+ 8,8 %). Soit, les « trois postes de dépenses les plus importants pour les ménages » correspondants aux besoins essentiels de se nourrir (25,4 %), se déplacer (19,3 %) et se loger (17,8 %). Résultat : « les ménages les plus modestes subissent plus fortement l’inflation du fait de l’importance de ces produits dans leurs dépenses ».

Dans le détail, les plus fortes hausses dans l’alimentation s’observent pour les viandes (évolution : + 24,4 %), les légumes (évolution : + 17,9 %) les pains et céréales (évolution : + 8,8 %), ainsi que les laits, fromages et œufs (évolution : + 17,6 %). Côté transports, ce sont bien entendu les carburants qui tirent les prix vers le haut (+28,3%).

Enfin, du côté des logements, la hausse s’explique par celle des prix des produits pour l’entretien et la réparation (évolution : + 26,1 %), l’électricité (évolution : + 8,7 %) et les loyers (évolution : + 4,3 %). Seuls les prix des communications diminuent en 2022. Une baisse de 16,4% tiré par les services de téléphonie et d’accès à internet.

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