Boire un cocktail les pieds dans l’eau… c’est désormais possible à Rotoava, la commune principale de Fakarava.
Le premier restaurant lounge de l’île a ouvert ses portes la semaine dernière, dans un cadre idyllique. Un pari osé en pleine crise… et alors que de nombreuses enseignes mettent la clé sous la porte sur Tahiti. Dès l’ouverture, on comptait déjà une trentaine de clients.
« Ils sont nombreux à demander internet, on le propose, ça évite aux gens de l’extérieur de chercher », indique Hivanui Steiner, l’une des co-propriétaires de l’enseigne. « Je pense que les personnes ont toutes, à un moment, besoin de sortir, de s’installer à un endroit avec une belle vue, prendre un verre », ajoute Rangihei, sa sœur. « Surtout, ceux qui arrivent des bateaux, en général, ils ont fait des semaines en mer, alors je pense que c’est important d’avoir un lieu où on peut décompresser, et changer d’air ».
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» On est fiers parce-que ça fait deux ans et demie que l’on porte ce projet, et avec le beau-père, hier, on avait les larmes aux yeux parce-que c’était l’ouverture, enfin! », se réjouit Matahi Haapuea, également co-proriétaire.
A la tête de cet établissement : un jeune trio, parmi lequel deux sœurs originaires de l’atoll.
« C’était important pour nous de développer un projet sur Fakarava. On adore notre île, et c’est pour ça qu’on a voulu développer ça sur Fakarava! « , s’exclament les deux sœurs. « Avec le beau-père, on est un peu du genre où on n’aime pas faire pareil que les autres, alors on a voulu changer un peu notre style et faire à notre goût… on a tout fait nous mêmes », précise Matahi Haapuea.
Les herbes utilisées pour les préparations poussent directement sur place. Il n’y a qu’à se servir dans le fa’apu. S’il n’est pas toujours facile pour les jeunes des îles de trouver un emploi dans leur archipel, les sœurs Steiner ont des projets plein la tête. « C’est un point de départ, ce commerce. On aimerait développer pas mal de choses, travailler, par exemple, avec les voiliers; qu’on soit un point stratégique où ils pourraient s’informer ».