Justice : le groupe Wane dénonce le non-respect des gestes barrières des grévistes

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La direction du groupe Wane a saisi le juge des référés ce jeudi. Elle estime que les grévistes font peser un risque sanitaire sur leurs personnels et clients car ils ne respectent pas, selon elle, les gestes barrières. L’intersyndicale a en outre été déboutée par le même juge alors qu’elle lui demandait d’enjoindre la direction à négocier et à payer les jours de grève.

Publié le 31/12/2020 à 14:14 - Mise à jour le 31/12/2020 à 14:14

La direction du groupe Wane a saisi le juge des référés ce jeudi. Elle estime que les grévistes font peser un risque sanitaire sur leurs personnels et clients car ils ne respectent pas, selon elle, les gestes barrières. L’intersyndicale a en outre été déboutée par le même juge alors qu’elle lui demandait d’enjoindre la direction à négocier et à payer les jours de grève.

Constats d’huissier à l’appui, l’avocat de la direction des magasins Carrefour s’est attelé à démontrer que les grévistes ne respectaient pas la distanciation physique sur les divers piquets de grève.

« Sur l’une des photos, il y a 70 personnes collées à la galerie marchande. Les clients ne comprennent pas que les consignes s’appliquent alors que les grévistes sont agglutinés. C’est totalement indécent. Il y a un risque de développement d’un ‘cluster Carrefour’ », a plaidé Me Laurent Chicheportiche.

En substance, la direction du groupe souhaite donc que la justice ordonne aux grévistes de quitter les lieux.

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Leur avocate, Me Isabelle Gaultier-Feuillet, a contre-attaqué en expliquant que les salariés mécontents se trouvaient à « l’extérieur » des bâtiments. « Je ne vois donc pas à quel titre, l’employeur serait tenu de faire respecter les gestes barrières », a-t-elle ajouté.

La juge des référés s’est donné le temps de la réflexion. Il rendra sa décision lundi, en début d’après-midi.

Plus tôt dans la matinée, le magistrat avait débouté l’intersyndicale qui l’avait saisi pour enjoindre le groupe Wane à négocier mais aussi à payer les jours de grève. Il a toutefois tenu à préciser qu’il était le juge de l’urgence et que rien n’empêchait donc les requérants de saisir de nouveau la justice sur le fond.  

« Il y a quand même eu un minimum de négociations engagées », a souligné le magistrat avant d’ajouter : « j’espère que le mouvement arrivera à une sortie de crise qui sera équitable pour tout le monde ».

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