La cosmétique aussi souffre de la crise Covid

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Nombreuses sont les entreprises pénalisées par la réduction des liaisons aériennes. Jeudi, un avion-cargo partira pour la Nouvelle-Zélande. À son bord, les savons et mono’i d’une entreprise locale doublement touchée par la crise sanitaire.

Publié le 12/04/2021 à 17:13 - Mise à jour le 12/04/2021 à 17:17

Nombreuses sont les entreprises pénalisées par la réduction des liaisons aériennes. Jeudi, un avion-cargo partira pour la Nouvelle-Zélande. À son bord, les savons et mono’i d’une entreprise locale doublement touchée par la crise sanitaire.

Une épidémie qui exige de se laver régulièrement les mains avec du savon… Daniel Langy, producteur de mono’i et de savon, aurait pu s’en frotter les mains. Mais ses produits, symboles du mythe polynésien, dépendent avant tout du tourisme. Et la crise de la covid-19 a eu l’effet d’une double peine sur son activité.

« Nous dépendons beaucoup du marché local avec les touristes qui viennent en Polynésie, et nous dépendons des locaux ou des touristes qui repartent en métropole et qui achètent les produits locaux comme souvenir à offrir, explique-t-il. Une grosse partie de notre activité est constituée par de l’export et on sait tous que l’export par voie aérienne n’existe plus parce que les vols n’existent plus. Il n’y a que les exportations maritimes qui sont restées au point où elles étaient avant. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Conséquence pour cette entreprise historique vivant à 30% du marché local et 70% de ses ventes à l’étranger : le chiffre d’affaires a chuté de 40% en un an. La société a bénéficié du prêt garanti par l’État pour alléger sa trésorerie et sauvegarder ses 22 emplois. Mais si elle souffre très durement de la crise du tourisme, elle ne peut bénéficier des aides du secteur.

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« On ne peut pas bénéficier de certaines aides parce que nous ne sommes pas répertoriés en tant qu’hôtelier ou restaurateur qui dépend du tourisme. Pourtant notre activité est dépendante du tourisme », souffle le gérant de la Parfumerie Tiki.

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

10 à 15% des clients étrangers de cette entreprise se font livrer par avion. Un cargo acheminera ainsi les produits de l’entreprise en Nouvelle-Zélande, mais plus au même prix qu’avant la crise covid. « Le coût du fret est un coût très important pour le produit final, indique Daniel Langy. Le client supporte en majorité le coût du fret, mais ça devient quelque chose de difficile. »

Si l’avion reviendra quasiment plein de Nouvelle-Zélande, d’autres produits cosmétiques et des va’a pourraient ne pas remplir l’avion à l’aller, comme un symbole de la balance commerciale polynésienne.  

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