La scierie de Tubuai emploie aujourd’hui 5 salariés à temps plein, originaires de l’île pour la plupart d’entre eux. L’équipe est composée de bucherons, d’ouvriers spécialisés, de commerciaux et de personnels administratifs. Ils transforment environ 30 arbres par jour. Pour la petite entreprise, les affaires vont bon train : « on a un tableau de commande bien rempli, mais on a un peu de difficulté à fournir, avec les aléas de la covid, de la météo et du fait de l’éloignement », explique Hina Guillain, l’un des employés.
La scierie s’est installée non loin du centre d’enfouissement de Tubuai : c’est là qu’elle a débuté la production de bois de construction. Il y a des centaines d’hectares à exploiter, octroyés par le service de l’agriculture. 7500 m3 de bois à transformer sur 30 ans. Du pin des caraïbes principalement : « on ne coupe pas n’importe comment », assure Hina Guillain. « On a un cahier des charges à respecter et puis il y a des semenciers qui sont laissés sur pieds pour pouvoir laisser la forêt se régénérer naturellement. Ils sont abattus deux ans après, une fois que les pousses sont sorties de terre. […] Le bois est plus dense ici. Je pense que c’est dû au climat, à la fraîcheur des Australes. Et puis la filière a de l’avenir. Il y a plus de 200 hectares de pins à exploiter ».
L’an dernier, 200 m3 de bois ont été envoyés à Tahiti. Tubuai a ouvert la voie, Rurutu vient d’acquérir sa propre scierie, et l’île de Rapa projette elle aussi de se lancer.
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