En marge d’une remise de rapport concernant la situation concurrentielle dans les Départements d’Outre-Mer, la nouvelle présidente de l’Autorité de la Concurrence à Paris a évoqué l’antenne autonome de Polynésie mise en place en 2015 et qui a connu quelques turpitudes l’an dernier sur son organisation notamment et ses méthodes de recrutement. Mais pour Paris, rien d’anormal, l’Autorité centrale continue de soutenir l’antenne polynésienne notamment pour que celle-ci intègre le Réseau international de la Concurrence et minimise les polémiques des premières années.
« Je crois qu’une autorité a besoin de quelques années pour s’implanter dans un territoire. On l’a vu quand l’Autorité a été créée en métropole en 2008. Il faut lui laisser un peu de temps aussi pour faire ce travail de pédagogie de diffusion de la culture de concurrence, et choisir chacun de ses priorités d’action sur les prix, les pratiques anti-concurrentielles… Il faut laisser le temps à l’Autorité de s’installer, mais on voit déjà que son action a eu des effets positifs sur ce territoire. (…) Ce que nous avons souhaité faire, c’est les accompagner par une coopération renforcée, donc ça passe par des échanges de personnels, par une formation qui est proposée aux rapporteurs qui travaillent à l’Autorité polynésienne. Nous essayons d’accompagner ces autorités qui sont encore jeunes pour qu’elles puissent pleinement déployer leurs rôles sur ces territoires qui en ont vraiment besoin » a expliqué Isabelle de Silva, Présidente de l’Autorité Française de la Concurrence.