La conjoncture économique n’a pas découragé les artisans, ils sont même plus nombreux cette année. Tous ont l’envie de continuer à produire en Polynésie. Sylvie Brosset, spécialisée en artisanat d’art participe au salon depuis 2007. « Il faut être courageux parce qu’on y passe beaucoup de temps mais les gains ne se font pas très rapidement, donc il faut avoir de la persévérance. »
Avec l’augmentation des charges, certains exposants ont revu les prix un peu à la hausse. Le tarif de l’huile, la matière première des savons fabriqués à la main Olivier Landy a quasiment doublé : « c’est compliqué parce qu’effectivement on doit rogner sur nos marges. On doit faire un effort parce que les gens ne peuvent pas eux compenser complètement le surcoût qu’on a. J’ai augmenté mon tarif de 40 francs depuis que j’ai commencé cette marque. »
L’image de marque permet de fidéliser la clientèle, d’année en année. Selon les gammes de produits recherchées, les clients s’orientent vers les créations locales et non plus seulement vers les produits importés, « on voit qu’avec la conjoncture actuelle, il faut se recentrer plutôt que d’aller chercher ailleurs.»
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Fabriquant de cosmétiques à base d’huile de coco vierge, Thierry Chaussinand n’a pas augmenté ses prix. Mais il a fallu optimiser les coûts de fabrication pour compenser la hausse des prix du packaging, notamment celle des bouchons en aluminium qui a augmenté de 22%. Pour réduire les dépenses, l’entreprise joue la carte du recyclage avec notamment des flacons en plastique recyclés : « on exporte 50% de notre production mais on a zéro francs d’achat de cartons à l’année, parce qu’on récupère les cartons d’importateurs qui normalement les jettent, pour les recycler, les refaire partir. »
La plus-value du salon, c’est aussi de pouvoir y trouver des produits de qualité pensés et conçus dans des circuits courts.