Edit du 9 juin : Le Vice-président, Teva Rohfritsch, a rencontré, lundi après-midi, le syndicat professionnel des concessionnaires automobiles (SPCA), représenté par Lionel Foissac, président du SPCA et directeur général de Nippon Automoto, Gilles Bonvarlet, président directeur général de SODIVA, Jean-Marc Leonetti, vice-président du SPCA, et directeur général de la SOPADEP, Daniel Rapon, directeur général de Tahiti Automobiles et Carl Dufour, président directeur général de KMP.
Cette rencontre a permis aux concessionnaires de partager leurs inquiétudes sur la crise économique d’envergure que traverse actuellement la Polynésie et son impact sur leur secteur d’activité.
Cette réunion a également été l’occasion pour le Vice-président d’échanger avec les membres du SPCA, dont les sociétés membres regroupent plus de 850 salariés, sur plusieurs propositions de relance et pour le maintien des emplois salariés.
Sous l’effet du confinement, les showrooms des concessions sont restés fermés aux clients pendant cinq semaines. Le syndicat professionnel des concessionnaires automobiles (SPCA) mise sur un rebond de la consommation au second semestre. Une roue de secours essentielle pour redynamiser les ventes « On a les chiffres du mois de mai, c’est factuel. On a une chute de 30% du marché, c’est assez tendu effectivement, mais on a encore tout le deuxième semestre qui arrive, et il va falloir être inventif, il va falloir faire du commerce et vendre des véhicules. Tout n’est pas fini et je pense qu’on a encore 6 mois pour travailler correctement » explique Lionel Foissac, président du SPCA. « Heureusement, nous n’avons pas la même situation qu’en France en matière automobile, néanmoins, on a du stock car il y a quand même eu la fermeture de nos opérations commerciales pendant un mois et demi. Mais les remises qui ont été faites en France, vous ne les verrez pas sur le marché polynésien, assurément » assure-t-il.
Le marché automobile comme d’autres secteurs est directement impacté par la crise du Covid-19. La chute concerne les segments du SUV berline et 4×4. Paradoxalement, les véhicules utilitaires ont vu leurs carnets de commandes rempli : « sur le mois de mai, le segment des utilitaires a bien fonctionné. Il est difficile de l’expliquer dans la mesure où on n’a pas assez d’antériorité, un mois après le confinement, c’est trop juste pour faire une analyse très précise, mais c’est sûr que ce type de véhicules a bien fonctionné ».
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Pour redémarrer l’activité, les concessionnaires vont donc devoir écouler les stocks et lancer des offres commerciales : « on va user d’ingéniosité marketing pour faire des offres et des promotions intéressantes. On va ensuite, dans le temps, gérer notre stock puisqu’on arrivera à le juguler sur une période de 3-4 mois. Mais il y aura des voitures à vendre et il y aura des affaires pour nos clients ». Les professionnels espèrent atteindre au moins 5 000 ventes en 2020 contre 7 600 l’an passé : « on sait qu’en vendra moins. Les études ont été faites. Aujourd’hui, les plus optimistes sont à -30% sur l’année, et les autres sont sur une base de -40, – 45%. Donc de toutes les manières, ça sera quand même une année très tendue et difficile ».
Le salon de l’automobile prévu en septembre est pour l’instant maintenu. « C’est l’événement du second semestre. Il aura lieu si tout se passe bien d’un point de vue sanitaire. On compte sur ce salon, il compte dans l’année, crise ou pas crise » ajoute Lionel Foissac. Ce rendez-vous incontournable génère environ 20% des ventes annuelles.