Le Pays met en vente ses bovins pour redynamiser l’élevage

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Pour relancer la filière, la direction de l’Agriculture souhaite redynamiser le secteur et accompagner les éleveurs. Sur le plateau de Taravao, la station d’élevage de la direction de l’agriculture possède trois troupeaux destinés à fournir des bovins géniteurs aux exploitations agricoles.

Publié le 11/06/2020 à 15:15 - Mise à jour le 11/06/2020 à 15:27

Pour relancer la filière, la direction de l’Agriculture souhaite redynamiser le secteur et accompagner les éleveurs. Sur le plateau de Taravao, la station d’élevage de la direction de l’agriculture possède trois troupeaux destinés à fournir des bovins géniteurs aux exploitations agricoles.

C’est au grand air, dans les pâturages du plateau de Taravao, que la direction de l’Agriculture élève 110 bovins de trois races : Santa Gertrudis, Limousines et Charolaises. Ces races sont vouées à la production de viande.

Les objectifs de la mise en vente de ce bétail : améliorer les troupeaux des éleveurs demandeurs, faire de la sélection et conserver les bêtes de meilleure qualité. « On est en train d’évoluer sur le type de race. On revient sur des critères de rusticité essentiellement, que ce soit facile à élever, et surtout des critères de rendement carcasse c’est-à-dire que le produit final soit de bonne qualité.(…) Certains ont quand même besoin de renouveler un peu leur cheptel donc ils comptent sur nous pour leur fournir des reproducteurs, soit taurillons soit génisses, selon les races dont ils ont besoin » explique le docteur Christophe Giraud, vétérinaire à la station d’élevage de la direction de l’agriculture

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

La production de viande en Polynésie a baissé au fil des années à cause de l’urbanisation et des problèmes d’indivision des terres. Le coût des exploitations est également élevé. Les bovins sont nourris principalement avec de l’herbe et quelques compléments minéraux vitaminés. Une viande saine, mais pour les éleveurs, les rendements sont minimes. « Si on devait en plus faire venir d’autres compléments tels que des concentrés de tourteaux de soja, ça nous reviendrait encore plus cher » nous dit Victor Tom Sing Vien, technicien d’élevage à la direction de l’agriculture.

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Dans les îles, les règles d’abattage et le manque d’infrastructures sont encore des freins au développement de la commercialisation de la viande bovine entre le producteur et le consommateur.

Le Pays souhaite maintenir cette filière et accompagner les éleveurs sur le plan technique. « Notre objectif, ça va être de revenir à leurs côtés pour leur donner la technicité nécessaire, au moins la base technique qui va leur permettre d’avoir un rendement et faire du gagnant-gagnant au final, surtout le grenier qui est dans les îles. Là on va intervenir d’ici septembre-octobre, on sera avec eux pour améliorer un peu l’existant » précise le vétérinaire.

La production de viande bovine locale pèse peu dans l’assiette des consommateurs : 2 à 3%. Le reste de la viande bovine consommée est importée.

Les éleveurs ont jusqu’au 25 juin 2020 pour faire des propositions d’achat sur des tarifs fixés par arrêté.

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