En 2021, la demande de permis de construire a marqué un nouveau record, avec une augmentation des demandes de 23% par rapport à l’année d’avant. Ce sont plus de 3 000 permis de construire qui ont été accordés l’an dernier. Des chiffres qui confirment la tendance à la hausse du secteur de la construction, observée sans interruption depuis 7 années déjà.
Malgré la crise sanitaire qui a altéré la continuité des chantiers et l’approvisionnement en matériaux de construction, cette tendance à la hausse se confirme également par l’augmentation du nombre de certificats de conformité délivrés (+2%). Les surfaces construites ont quant à elles augmenté de 9%.
Ces résultats sont tirés vers le haut notamment par l’Office Polynésien de l’Habitat (OPH). Depuis maintenant 4 années, l’OPH livre en moyenne 450 fare sur l’ensemble de la Polynésie française, outre des résidences collectives, en particulier sur l’île de Tahiti.
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L’OPH n’est pas le seul opérateur s’inscrivant dans cette dynamique. Le secteur privé est également très actif, qu’il s’agisse d’opérations sur le marché libre ou sur le marché des organismes de logements sociaux privés.
La répartition des autorisations par archipel montre plusieurs tendances : l’augmentation de la délivrance des permis de construire se retrouve dans tous les archipels, avec des hausses très importantes aux Tuamotu et aux Marquises. Ce sont surtout des permis pour des fare OPH qui sont concernés, principalement aux Tuamotu.
L’évolution des certificats de conformité est plus diversifiée, peu marquée aux Îles du Vent, très fortement en hausse aux Australes, modérément en hausse aux Îles sous-le-Vent et aux Marquises et négative aux Tuamotu. Quant à la délivrance des certificats de conformité des fare OPH, elle fait face à une baisse globale de 24% sur tout le territoire. En cause : les difficultés d’avitaillement dans les archipels et à Tahiti en raison de la crise de covid.
Une analyse par commune montre que les permis de construire délivrés concernent davantage les communes de la presqu’île de Tahiti et des archipels plutôt que celles de l’agglomération de Papeete. Une dynamique nouvelle mais qui fait écho aux recommandations du Schéma d’aménagement général de la Polynésie française (SAGE), sur la nécessité de rééquilibrer la répartition de la population dans les territoires.