Dans un grand hôtel de Faa’a, on s’active aux derniers préparatifs alors que les premiers touristes arrivent demain en provenance d’Europe. Des marquages sont posés au sol pour fixer le sens de circulation à l’entrée de l’établissement et rappeler les distances de sécurité. « Le but est vraiment de minimiser les contacts clients et faire en sorte de maintenir la distanciation sociale » explique Guillaume Epinette, directeur régional du groupe Intercontinental.
Dans les bars et restaurants de l’établissement, les tables sont aussi espacées d’un mètre minimum. Et des distributeurs de gel hydroalcoolique sont à la disposition des clients en différents points de l’hôtel.
Pour ce qui est du personnel, le port du masque est obligatoire. Les salariés ont également bénéficié d’une formation pour apprendre à se protéger et protéger leurs proches. « On nous a beaucoup informés sur les gestes barrières. On va les mettre en place, et quand je vais rentrer chez moi, je vais essayer de protéger ma famille au maximum. On nous a conseillés beaucoup de choses à faire avant de rentrer chez nous. (…) Je suis très contente de revoir les touristes, cela fait du bien de les retrouver. Cela va faire du bien à nous, et à l’hôtel » confie Teura Vaaie, réceptionniste.
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Ces aménagements et formations ont coûté 4 millions de Fcfp à l’hôtel. Une charge financière supplémentaire nécessaire pour rassurer et protéger aux mieux clients et salariés, car le retour des visiteurs est indispensable aux yeux des hôteliers qui naviguent à vue. « Il est important de dire au monde entier qu’on est ouvert, nos hôtels sont là, notre destination est disponible. Maintenant, c’est un processus qui va prendre du temps. Le plus délicat, c’est qu’on a aucune visibilité sur le futur, est-ce que les clients vont continuer à venir… Dans tous les cas, nous, on est ouvert, on est là. L’ensemble des équipe sont prêtes, l’ensemble des protocoles sont mis en place pour assurer la sécurité des employés et des clients » poursuit Guillaume Epinette.
Le retour des touristes ne s’annonce pas massif. Pour le mois de juillet, l’établissement atteindra au mieux les 10% d’occupation. Et sa direction table sur un taux d’occupation de 20 à 30% pour l’ensemble de l’année 2020.