Entre juillet 2021 et juillet 2022, l’indice général des prix à la consommation augmente de 6,9 %. En moyenne sur les 12 derniers mois, cette variation est de 3,7 %. L’indice ouvrier augmente de 1,6 % sur le mois et progresse de 7,2 % en glissement annuel. L’indice général hors Transport aérien international augmente de 1,3 % en juillet 2022 et progresse de 6,9 % en glissement sur douze mois.
« C‘était prévisible puisque l’inflation mondiale nous est arrivée dessus sans qu’on ai le choix donc on savait qu’elle allait arriver mais on avait un autre souci par ailleurs qui était d’aller sauver la caisse de prévoyance sociale avec un changement de modèle sur son financement », rappelle Christophe Plée, présidence de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
Pour le vice-président de la CPME Maxime Antoine Michard, « on paie deux choses : le première c’est notre éloignement. Aujourd’hui comme on est plus loin de tout que tout les autres, on est beaucoup plus impactés par l’augmentation des prix du transport. Et l’autre élément qui n’est pas à négliger, c’est l’impact de la CPS. La nouvelle taxe sur la consommation. le client final ne paie non pas 1.5% ou 1% mais paie 3 à 4% de taxe supplémentaire ».
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En rythme annuel, l’augmentation des prix en Polynésie française suit la même dynamique de progression que celle de Métropole :
L’inflation se poursuit sur les territoires français et à l’international :
L’évolution de l’IPC au cours du mois s’explique dans un premier temps par l’augmentation des prix des transports (+ 7,9 %) avec notamment des hausses des prix du transport aérien de voyageurs (+17,3 %) et des carburants et lubrifiants pour les véhicules personnels (+23,5 %) ; dans un second temps par la hausse des prix de la division logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles (+ 0,6 %) qui s’explique par l’augmentation des prix des produits pour l’entretien et la réparation du logement (+ 2,0 %) et par la hausse des prix des loyers (+ 0,7 %) ; enfin par la hausse des prix de la division hôtellerie, café, restauration (+ 0,4 %) à travers des hausses de prix des services d’hébergement (+ 3,0 %).
D’autres prix de produits et services évoluent également à la hausse avec un faible impact sur l’évolution générale des prix, comme ceux des loisirs et culture (+ 1,0 %), ceux de la division ameublement, équipement ménager et l’entretien courant de la maison (+ 0,1 %) et ceux de la division santé (+ 0,3 %).
Contrairement à la tendance générale, les prix diminuent au sein de la division produits alimentaires et boissons non alcoolisées (- 0,5 %) avec notamment une baisse des prix des produits de la mer (- 9,0 %), des légumes (- 1,0 %) et des produits alimentaires non définis ailleurs (- 0,3 %).
En 2017, l’inflation était à 0%. De décembre 2021 à juillet 2022, elle a atteint 6,4%, souligne Florent Venayre. Selon le professeur des universités en sciences économiques, l’indexation des salaires sur l’inflation peut mener à l’hyperinflation.
« Le danger quand on fait ça, c’est de rentrer dans une boucle salaire-prix, c’est-à-dire que comme les prix augmentent, on augmente les salaires. Finalement on maintient la demande et donc les prix augmentent. Les prix augmentant on réaugmente les salaires et ainsi de suite. Et on entretient une inflation importante dans ce cas là et on peut arriver à des hyper inflations. Donc c’est quelque chose de très dangereux. Et en même temps, je comprends bien en disant ça que quand les prix ont augmenté donc les travailleurs trouvent légitimes aussi qu’on les paye plus pour ne pas perdre trop de pouvoir d’achat. Mais c’est quelque chose de compliqué à mettre en œuvre. »
Qu’en sera-t-il dans les mois à venir ? Rien ne laisse entrevoir un ralentissement du phénomène inflationniste.