3 ans d’attente sont nécessaires entre le moment où une liane de vanille est plantée et l’éclosion des premières fleurs.
A la floraison, Maheanuu Tapare dispose d’à peine 5 heures pour féconder l’orchidée blanche, ce qui doit être fait avant midi. Et il faudra attendre encore 9 mois avant de pouvoir récolter les gousses de vanille.
“Tu es obligé de rester souvent à côté. La fleur de vanille se marie manuellement. Et que le matin. Si tu rates ça, tu n’as pas de vanille”, explique Maheanuu.
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La Hapape et la Tahiti sont les deux espèces cultivées par celui-ci. Si, plus jeune, il se fiait à la méthode de culture traditionnelle de son grand-père, puis de son père, aujourd’hui c’est sous serre qu’il produit.
“Avec les nouvelles ombrières de l’Epic Vanille, c’est vraiment top. Déjà, tu n’as pas de moustique. Avec le faapu, il y a plein de moustiques et les enfants ne viennent pas. Il y a plus d’avantages avec l’ombrière. Elle améliore aussi la production”, dit-il.
Il y a 4 ans, Maheanuu vendait encore sa vanille mûre et non préparée, entre 10 000 à 15 000 francs le kilo. Depuis, il expose sa récolte au soleil, 2 heures par jour au maximum, et produit même de la poudre de vanille.
Grâce à cette méthode, Maheanuu et sa famille sont parvenus à accroitre leurs bénéfices. “Pour la première catégorie, c’est 70 000 francs le kilo. La deuxième catégorie, avec des petits bobos, c’est 60 000 francs. La Hawaiki Nui, pour nous, c’est du monde qui arrive et cela veut dire que ce sont aussi des sous qui arrivent. C’est là qu’on doit vendre nos produits”, estime le vaniculteur.
Cette année, grâce à des conditions météorologiques favorables, le rendement a été meilleur que précédemment. Il pouvait atteindre les 1000 fleurs à marier par jour durant deux semaines. De quoi espérer une récolte de plus de 150 kilos de vanille préparée.