Marc Rochet : « On va voir comment augmenter notre présence ici ».

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Le président de French Bee, Marc Rochet, était l’invité du journal de TNTV, mercredi soir, pour l’anniversaire des 5 ans de présence de la compagnie low cost en Polynésie. Et la direction de celle-ci entend renforcer son assise au fenua mais aussi « accompagner le gouvernement » dans sa volonté d’attirer davantage de touristes. « Nous mettrons les vols, les sièges, et le nombre d’avions qu’il faut pour assurer quelque chose de cohérent avec la volonté politique », assure Marc Rochet. Interview.

Publié le 14/09/2023 à 12:37 - Mise à jour le 14/09/2023 à 12:40

Le président de French Bee, Marc Rochet, était l’invité du journal de TNTV, mercredi soir, pour l’anniversaire des 5 ans de présence de la compagnie low cost en Polynésie. Et la direction de celle-ci entend renforcer son assise au fenua mais aussi « accompagner le gouvernement » dans sa volonté d’attirer davantage de touristes. « Nous mettrons les vols, les sièges, et le nombre d’avions qu’il faut pour assurer quelque chose de cohérent avec la volonté politique », assure Marc Rochet. Interview.

TNTV : A compter du 31 octobre, vous céderez officiellement votre poste de directeur du groupe Dubreuil et de président de French Bee à Christine Ourmières-Widener. Une passation de pouvoir qui a déjà débuté. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

Marc Rochet : « Je suis dans un état d’esprit de joie et de bonheur, car travailler dans l’aérien, c’est travailler dans des métiers de passion, comme les vôtres d’ailleurs, en accompagnant la croissance et le développement, d’abord d’Air Caraïbes, la grande sœur de French Bee, puis, ensuite, French Bee elle-même. L’arrivée, ici, sur l’aéroport de Faaa de notre premier Airbus A350, le succès que nous avons rencontré auprès des populations, des familles, car c’est notre clientèle…On a des prix assez bas et un avion qui a été aménagé pour ça. L’Airbus A350 est le meilleur avion de sa génération. On a eu une période difficile : le Covid (…) Aujourd’hui, on respire. La compagnie va bien. Le moment est venu de passer à une autre équipe, plus jeune que moi, pour pouvoir porter French Bee vers de nouveaux cieux. C’est quelque chose que je fais avec une grande sérénité ».

TNTV : La concurrence dans le ciel polynésien se développe. Vous vous démarquez en proposant des vols low-cost.  Cela suffira-t-il pour assurer votre pérennité en Polynésie ?

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Marc Rochet : « Je crois que l’avion que nous utilisons, l’Airbus A350 avec lequel nous sommes les seuls à venir ici, un appareil moderne, est un atout formidable pour notre clientèle car c’est un avion de confort même quand il est aménagé pour des classes économiques. On arrive à proposer à notre clientèle, en particulier tahitienne, les prix les plus bas. Au-delà de ça, le prix est l’élément fondamental car, sur ce marché, beaucoup de gens ne voyagent pas seuls. C’est notre cible de clientèle. On parle à des familles, des gens qui viennent en groupe, des populations qui ont besoin de voyager. Ça a fait le succès de French Bee. Je pense que ça la portera plus loin. On va essayer d’accompagner le gouvernement, qui a des ambitions pour l’avenir, dans ce développement, dans notre domaine. On ne sait pas tout faire. Mais ce qu’on fait, on essaye de le faire bien ».

TNTV : Au départ, votre ambition était de conquérir 30% des parts de marché. Est-ce toujours votre objectif aujourd’hui ? Et comment l’atteindre ?

Marc Rochet : « En pourcentages, on a été amenés à s’adapter. Car, quand nous sommes venus ici, il y a 5 ans, il y avait essentiellement deux opérateurs : Air Tahiti Nui, la compagnie du territoire, et c’est avec beaucoup de respect que je cite son nom, et la compagnie nationale Air France. Entre-temps sont arrivés de nouveaux opérateurs, attirés, sans doute, par la concurrence : United Airlines et, maintenant, Delta Air Lines. Donc, notre place n’est pas de 30%, soyons clairs, mais on est là aussi pour accompagner le gouvernement dans sa démarche. C’est une démarche de croissance et nous mettrons les vols, les sièges, le nombre d’avions qu’il faut pour assurer quelque chose de cohérent avec la volonté politique ».

TNTV : Quelle sera la suite de l’histoire de French Bee en Polynésie ?

Marc Rochet : « La suite, c’est d’abord, cette année, en 2023, de panser nos plaies. Le Covid nous a beaucoup touché comme beaucoup de secteurs d’activités, y compris le tourisme ou l’hôtellerie. En 2023, French Bee va bien. Nous allons gagner de l’argent parce qu’on est au mois de septembre, que l’été est passé, et qu’on a de bonnes réservations pour l’hiver. Une fois que nous aurons établi à nouveau la confiance dans notre projet, on verra comment augmenter notre présence ici. On a une très bonne équipe. On a des gens qui nous font confiance. Je remercie tous les personnels de French Bee. Venir à Tahiti, c’est une passion. Nous allons continuer dans cette démarche ».

TNTV : Vous venez de lancer une campagne de recrutement de pilotes en Europe. La Polynésie ne semble pas concernée. Qu’en est-t-il ?

Marc Rochet : « Nous ouvrons nos recrutements à toutes les populations d’où qu’elles viennent, mais bien sûr, en priorité, des territoires français. Pour nous, la Polynésie est un morceau de notre réseau. Nous sommes une compagnie de taille modeste. Nous avons déjà des personnels de cabine tahitiens. La crise Covid nous a obligé à nous réadapter. Je peux dire que tout pilote, tout personnel de cabine tahitien, et volontaire pour venir chez French Bee, sera bien accueilli. A eux de se porter candidats et participer à notre développement ».

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