Une nature luxuriante, des paysages d’une pure beauté… pour beaucoup de touristes, l’île sœur est une destination à ne pas manquer. Mais malgré la reprise des vols internationaux, la fréquentation touristique peine à reprendre. Difficile dans ces conditions pour les prestataires de générer du chiffre d’affaires. Fort heureusement, ils peuvent compter sur la clientèle locale.
« Nous avons une hausse conséquente par rapport aux années précédentes, grâce à la clientèle locale » explique Tico, prestataire de services à Moorea.
Le constat est identique du côté des agriculteurs. Avec une fréquentation en baisse et la fermeture définitive de l’Intercontinental en mai dernier, la demande en fruits et légumes des hôtels est en chute. Certains producteurs d’ananas enregistrent de 30 à 50% de baisse de leur chiffre d’affaires. Mais là aussi, la proximité avec Tahiti limite la casse. « Heureusement il y a le marché du frais, à Papeete on a beaucoup de demandes » nous dit Gaston Hanere, producteur d’ananas.
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Du côté de la grande hôtellerie, on est loin des résultats obtenus l’an passé en cette même période. Rose Richmond, directrice du Hilton Moorea, à la tête de 151 employés, est consciente de la crise que le fenua traverse, et espérait mieux grâce à l’instauration des diverses mesures : « On n’est pas encore arrivé aux taux d’occupation qu’on avait les années précédentes. (…) On a moins de clientèle et donc moins d’employés avec le DIESE. On essaie de faire de notre mieux, mais c’est difficile ».
Un cadre paradisiaque et une proximité avec Tahiti, l’île de Moorea possède des atouts que peuvent lui envier d’autres îles de Polynésie. Il permettent surtout aujourd’hui à l’économie de Aimeho Nui de garder la tête hors de l’eau.