La problématique des déchets perlicoles est au cœur de la politique menée par le Pays. Dans la continuité des actions entreprises récemment pour le rapatriement des premiers déchets des fermes stockés à terre, un appel d’offre a été lancé par la Direction des Ressources Marines (DRM) pour continuer le rapatriement des déchets dans 13 îles des Tuamotu Gambier, marché qui s’étalera sur 3 années.
En complément de ces actions de nettoyage, un projet de réglementation sera bientôt présenté pour amener les producteurs à présenter un plan de gestion individuel des déchets. Parallèlement à cela, la DRM incite les producteurs à s’orienter vers l’utilisation de matériaux compostables.
Des décisions majeures ont également été prises concernant la gestion des concessions maritimes octroyées aux fermes perlicoles. Il a ainsi été décidé de retirer, voire d’annuler, toute carte de producteur et toute autorisation d’occupation du domaine public si durant 2 ans, ou 4 ans pour les premières demandes, il n’est déclaré aucun employé, aucune nacre greffée ; aucune production de perle et aucune vente de perle.
– PUBLICITE –
La notion d’un minimum d’activité a par ailleurs été fixée pour permettre de réduire des surfaces octroyées, le cas échéant. Le minimum d’activité est défini selon deux critères cumulables qui sont un seuil de production minimum de perles fixé à 200 perles/Ha sur 2 ans et un seuil d’employés minimum (salariés ou patentés) fixé suivant le nombre d’hectare.
Vers une valorisation de l’emploi local
Les professionnels ont enfin été informés que le Centre des Métiers de la Mer de Polynésie française (CMMPF) lancera en octobre prochain une formation spécifique de courte durée sur la greffe des nacres. Cette formation est destinée à une douzaine de candidats travaillant ou ayant une expérience dans les fermes. Ces candidats profiteront d’une formation théorique d’un mois sur Rangiroa et pratique de 5 mois dans des fermes.
La stratégie menée par le Gouvernement vise à renforcer les compétences locales par des formations plus adaptées, et de réduire progressivement l’utilisation de main d’œuvre étrangère. Tous les membres du Conseil se sont accordés pour reconnaître la nécessité de former des greffeurs locaux, et procéder à un remplacement progressif des effectifs étrangers au sein des fermes perlières.