La gestion de la crise sanitaire en Polynésie française a été pour la majeure partie financée sur les fonds propres du gouvernement polynésien. Emmanuel Macron, lors d’une réunion en vidéo-conférence en avril, a demandé un audit financier sur les besoins du Pays, mais le gouvernement central ne l’a pas attendu et a aligné le prêt garanti par l’Etat (PGE) à celui prévu pour la Nouvelle-Calédonie. C’est-à-dire près de moitié moins.
« Ce qu’on demandait, c’est qu’il y ait un vrai suivi et que les arbitrages ne soient pas faits simplement au niveau national de manière déconnectée avec l’expression locale, indique la députée Maina Sage. Pour moi le bilan est plutôt positif, en sachant que ce PLFR3, tel qu’il est vu au niveau national, sert surtout à acter des mesures d’urgence. »
Ce que souhaite la députée, c’est avant tout générer un climat de confiance pour relancer un cercle vertueux. C’est-à-dire un Etat partenaire qui permet l’investissement des entreprises, et un investissement des entreprise qui offre la consommation des ménages… À défaut d’argent, Maina Sage a obtenu un accord avec l’Etat pour une deuxième étape de financement.
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« Je ne dis pas qu’on est pleinement satisfaits, mais on est en tout cas plein d’espoir pour la suite, poursuit-elle. Parce que des discussions que nous avons eu lors de ces réunions, l’Etat a montré cette ouverture de travailler à la suite un deuxième volet. Ce n’est pas forcément un PGE, ce sera à eux de déterminer cela avec le gouvernement bien sûr. Nous en tant que parlementaires, on est là pour huiler la machine, on est là pour poser des jalons, pour signaler, pour alerter. »
Et ce rôle, elle pourra pleinement le tenir car Maina Sage a obtenu par amendement de siéger au Comité de suivi du PGE. Elle devrait donc être en mesure d’argumenter sur les nécessités de financement du prochain projet de loi de finances de relance.