Des pêcheurs de Arue ont fait une bonne pêche aujourd’hui, ils ont profité de la mer calme pour passer une nuit à l’extérieur de Tetiaroa. La plupart de leurs prises sont déjà réservées, mais ce n’est pas toujours facile pour les vendre. « On ne peut plus les suspendre en bord de route. On les met dans des glacières dans la cour et avec une pancarte en bord de route. Les clients viennent un par un pour les acheter » nous explique Caroline Tehahe, pêcheuse.
La coopérative ne reçoit plus de public depuis le début du confinement. Laman Manarani, marayeur et gérant de la société Fresh Fish, a dû lui réorganiser son activité autour de la livraison : « Le client nous appelle, il commande, et on livre le poisson chez lui. C’est la solution parce que sinon, on ne pourrait pas s’en sortir. (…) Parfois, dans les familles de pêcheurs, le seul à ramener de l’argent dans son foyer, c’est le mari, le pêcheur. Du coup, il ne peut pas rester confiné chez lui ».
Et pour attirer ses clients, rien de tel que les réseaux sociaux pour les informer. Ici on écaille et on nettoie aussi le poisson avant de livrer frais :
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La demande est toujours importante pour les poissons pélagiques. Le thon et le thazard se vendent plus cher que d’habitude. « Il n’y a plus les restaurants, il n’y a plus les hôtels… Ça c’est arrêté net. Du coup, les thoniers ne sont plus retournés pêcher. Et même les pêcheurs, les quelques thoniers qui reviennent, là, on voit qu’il n’y a pas beaucoup de poissons, du coup le prix, il va flamber. Il n’y a pas de poisson et le prix flambe, c’est normal » précise Laman Manarani.
Le complexe sportif de Arue a été exceptionnellement ouvert aux clients jeudi dernier pour qu’ils puissent récupérer leurs poissons. Une opération qui devrait être répétée la semaine prochaine.