Pour préparer la base d’une glace, il faut du lait, du sucre, de la matière grasse et des additifs alimentaires pour la texture et la durée de conservation. Dans le laboratoire de MF distribution, les glaces sont conçues et testées avant le processus industriel sur les chaines de production.
La nouvelle fiscalité sur le sucre leur donne du fil à retordre. Leur produit phare est directement soumis à une tva de 16% depuis le 1er janvier. « On a deux ingrédients, principaux le lactose et le saccharose, pour fabriquer une glace qui ne soit pas soumise à la tva, il faudrait qu’on soit à moins de 5%, or c’est déjà le cas rien qu’avec le lactose », explique Mahaut Seitre est responsable Recherche et développement.
La recette semble donc simple : pas besoin d’ajouter du sucre. Mais en pratique, l’ingrédient est indispensable. Au-delà du goût recherché par le consommateur, il apporte de la structure et de l’onctuosité à la glace.
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L’entreprise, déjà soumise à la taxe de consommation pour la prévention, travaille depuis plusieurs années sur une réduction du taux de sucre dans la totalité de sa gamme de glace. Si elle assure être parvenue à afficher un taux à 19%, le plus bas du marché, difficile de faire mieux sans dégrader le goût et la consistance. Les résultats des premiers essais ne sont pas concluants. « On n’a pas assez d’éléments solides pour contenir l’eau qui est présente dans le lait… Ça va cristalliser. »
En boutique, la hausse de la TVA se ressent déjà. Les ventes ont diminué de 13% et 18% selon les produits depuis le début de l’année.
L’entreprise envisage de développer de nouvelles gammes, comme des pots de plus petite taille, pour maintenir un prix compétitif sur le marché. Autre piste envisagée : des glaces à l’eau, sans sucre. Mais pour lui donner du goût, il faudrait alors se tourner vers les édulcorants. Des additifs aussi pointés des doigts pour leur risque sur la santé.