Sous ses faux airs de bijou, ce bracelet cache en réalité un portefeuille numérique. Relié à une application mobile, le gadget donne accès à un portail de commerçants. L’objectif : simplifier l’acte d’achat des croisiéristes. Exit les files d’attentes au distributeur ou les écarts surprises des taux de change.
« C’est une solution cashless, donc comme son nom l’indique, c’est une solution sans cash, c’est un paiement dématérialisé. Le paiement dématérialisé existe et a été créé par le Club Med où on payait avec des petites boules, ensuite il y a eu le pass Navigo créé par un ingénieur français… Donc on n’est pas les premiers, mais en terme d’innovation, on est les premiers à développer une solution de paiement hybride qui va fonctionner à bord comme à terre, et qui aujourd’hui n’existe pas » explique Lenka Galinie, fondatrice de Cashless Prime.
Sur la trajectoire de Carnival, leader mondial de la croisière, Tahiti et Nouméa sont ainsi dans le viseur de la start-up. Mais c’est à Papeete d’abord que le bracelet va être testé avec 200 croisiéristes. Un succès que la start-up doit en partie au goût des Polynésiens pour l’innovation, comme en témoigne l’affluence au Digital Festival qui se termine samedi.
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« Sur les marchés néo-calédoniens et tahitiens, en terme de croisières, on a des situations très différentes, et du coup ça permet de déployer une solution pacifique, et de la proposer à plein d’acteurs de la croisière, d’opérateurs, de compagnies de croisière dans le monde, et même de pouvoir les déployer à l’ensemble des états et territoires insulaires du Pacifique sud avec lesquels on est connectés. Plus on pourra proposer des solutions innovantes à nos partenaires que sont les compagnies de croisières, plus on sera crédibles, importants, intéressants, pour ces sociétés à l’international » ajoute Stéphane Renard, coordinateur du cluster maritime.
Les visiteurs eux-mêmes ne cachent pas leur curiosité pour ce curieux moyen de paiement. « L’intérêt, c’est qu’on puisse descendre à terre à l’étranger sans trimballer toutes nos cartes bancaires et autres moyens de paiement. Et on n’a pas aussi ce souci d’aller chercher un distributeur » nous dit un ancien croisiériste.
À Tahiti comme à Nouméa, le soutien des clusters, des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et de l’agence de développement économique de la Nouvelle-Calédonie (ADECAL), ont donné un certain levier à la start-up. Reste à convaincre la cible.