Le ministre de l’Économie Warren Dexter envisage une TVA ultra-réduite pour les îles autres que celles de la société. À condition que l’Assemblée vote une loi sur le plafonnement des marges, pour que les commerçants ne transforment pas cette baisse de taxe en marge supplémentaire.
« Pour l’instant, l’état des réflexions, c’est de mettre en place une TVA de 1%, qui remplacerait donc actuellement toutes les TVA qui sont dans les archipels, comme j’ai dit d’ailleurs, de 5% et de 16%. Dans un double objectif, c’est de faire baisser les prix dans les commerces et aussi d’inciter un investissement.
Parce que je pense qu’un investisseur, s’il voit que la TVA dans les archipels est très réduite, ça peut libérer les initiatives. […] Mais comme vous le savez, il y a un texte qui est en cours d’adoption à l’Assemblée de la Polynésie, qui prévoit que lorsque la Polynésie fait un geste en termes de réduction de fiscalité, il peut plafonner les marges. »
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Le projet pourrait entrer en vigueur dès janvier 2026 si tous les voyants sont au vert. En attendant, le gouvernement mise sur sa réforme des PPN pour réguler les prix. La liste des produits de première nécessité a d’ailleurs évolué depuis le 1er mars.
« L’idée générale, c’est de proposer aux commerces de réduire la liste des PPN et donc des produits sur lesquels leur marge soit limitée. Et en contrepartie, de leur demander d’appliquer des marges raisonnables sur une grande partie de ce qu’ils ont en magasin. Donc, on espère que ça va faire baisser le prix à la consommation sur l’ensemble. […] Et puis aussi, l’une des grandes nouveautés, c’est qu’on est passé d’une marge non plus en pourcentage, mais en valeur absolue. C’est-à-dire en montant pour éviter que l’augmentation des prix à l’international puisse venir impacter le prix de revient quand ça arrive en Polynésie. »
Pour mieux encadrer les PPN, un nouvel outil est désormais à la disposition des consommateurs des îles, souvent pénalisés par l’absence de concurrence. Il s’appelle ‘PPN no te mau motu’. Disponible sur le site de la DGAE, ce comparatif permet d’estimer le prix limite de vente des produits à Tahiti et dans les archipels.