Vers une généralisation des paiements en crypto actifs dans les commerces de Tahiti

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Lyzi, une fintech (comprenez une entreprise innovante dans le domaine de la finance), se déploie en Polynésie française. Sa plateforme permet aux commerçants d'accepter les paiements en crypto actifs facilement. De quoi faciliter la vie des Polynésiens détenteurs de crypto. Mais c'est aussi l'occasion d'attirer un nouveau type de touristes.

Publié le 03/05/2024 à 5:30 - Mise à jour le 05/05/2024 à 9:50

Lyzi, une fintech (comprenez une entreprise innovante dans le domaine de la finance), se déploie en Polynésie française. Sa plateforme permet aux commerçants d'accepter les paiements en crypto actifs facilement. De quoi faciliter la vie des Polynésiens détenteurs de crypto. Mais c'est aussi l'occasion d'attirer un nouveau type de touristes.

Les paiements en cryptomonnaies en Polynésie pourraient se généraliser. La fintech française Lyzi ouvre sa plateforme au fenua.

« C’est très simple : le commerçant se crée un compte sur notre interface, fait les formalités (…) Une fois que c’est validé, il peut commencer à encaisser ses premières transactions en crypto de façon très simple. C’est très rapide, explique Damien Patureaux, co-fondateur de Lyzi. (…) Aujourd’hui, on a une technologie déjà mature, qui est déployée au niveau de la zone euro. On a notre schéma, notre propre infrastructure de paiement. Le seul vrai challenge qu’on avait pour lancer la Polynésie, c’était de pouvoir intégrer le franc pacifique. C’est un sujet qu’on a levé. »

Les sommes sont reversées en francs pacifiques (Fcfp) aux commerçants qui n’ont pas à manipuler de crypto actifs. « Aujourd’hui, les sommes sont reversées à 100% en Fcfp sur le compte en banque du commerçant. Demain, d’ici fin d’année ou début d’année prochaine, on développe une fonctionnalité où le commerçant pourra choisir de garder par exemple 10% e la somme totale en crypto et les placer sur de la finance décentralisée ».

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« On ne peut pas rester en dehors de cette mouvance »

Christian Ajonc, directeur OSB Polynésie

Lyzi peut s’utiliser via son application, directement sur les systèmes de caisse et sur les TPE. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec l’Océanienne de services business (OSB). Le directeur général, Christian Ajonc, se dit « très ouvert à proposer chez les commerçants des services d’encaissement de cryptomonnaies. (…) Aujourd’hui, ce sont les usages qui comptent. Si on a une population qui est demandeuse, notre rôle, c’est d’apporter des solutions d’encaissement (…) On ne peut pas rester en dehors de cette mouvance et nous sommes aussi en train d’échanger avec une autre structure qui permet des encaissements de cryptomonnaies chez les commerçants. (…) Pour nous, l’important est la règlementation. (…) Il faut que ce soit conforme à la règlementation en vigueur et sécurisé. »

Le fenua, future destination des crypto touristes

Selon un baromètre de l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan) réalisé par Ipsos, 12% des Français détiendraient des cryptoactifs en 2024, plus de 580 millions de personnes dans le monde selon Crypto.com. Un crypto tourisme s’est même développé. Généraliser les paiements avec ces actifs numériques pourraient donc attirer les touristes au fenua. C’est en tout cas ce qu’espère Hellmouth Banner, à l’origine du premier Polynesian islands crypto summit. « D’une part, ça rajoute un focus sur la Polynésie en tant qu’écosystème dynamique sur ce sujet. Ça va offrir aux commerçants une nouvelle visibilité sur une nouvelle clientèle également, beaucoup composée de touristes qui peuvent parfois déterminer leur lieu de destination pour les vacances par le fait que les paiements crypto sont acceptés. On appelle ça le crypto tourisme. Il n’y a pas de raison que la Polynésie ne puisse pas en profiter comme d’autres destinations à travers le monde. »

La société Dinovox de Hellmouth Banner a signé un partenariat avec Lyzi et guide la start-up dans son déploiement en Polynésie. L’entité de formation PICS Academy de Hellmouth Banner (qui sera bientôt officiellement lancée) se chargera par exemple d’accompagner et de former les commerçants. « La PICS Academy fonctionne comment avec Lyzi, Deblock ou d’autres acteurs économiques du Web 3 qu’on se prépare à faire venir ? Nous sommes un peu leur poisson pilote. Nous identifions avec eux la pertinence de venir en Polynésie et elle existe. Il y a un vrai bassin de croissance économique. (…) On les accompagne, on les aculture aux codes locaux. »

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