200 signataires pour la déclaration des Voix Autochtones du Pacifique

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La déclaration officielle des Voix Autochtones des îles et de de la ceinture du Pacifique, appel à l'interdiction de l'exploitation minière des grands fonds marins, a passé le cap symbolique des 200 signataires.

Publié le 24/02/2023 à 11:28 - Mise à jour le 24/02/2023 à 11:28

La déclaration officielle des Voix Autochtones des îles et de de la ceinture du Pacifique, appel à l'interdiction de l'exploitation minière des grands fonds marins, a passé le cap symbolique des 200 signataires.

C’est un sujet qui avait fait parler lors de la COP 27, au cours de laquelle Emmanuel Macron s’était également positionné : l’interdiction de l’exploitation minière des grands fonds marins est largement revenue sur la table au cours de la conférence sur les aires marines protégées IMPAC5, il y a deux semaines. Le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu et le chef traditionnel Ratu Epenisa Cakobau, des îles Fidji, y avaient notamment signé une pétition dans ce sens, avec d’autres populations du Pacifique.

Mardi, cet appel à l’action des Voix Autochtones a passé la cap des plus de 200 signataires et personnalités influentes. « Nous devons convaincre nos cousins du Pacifique d’arrêter cette folie » a lancé Heremoana Maamaatuaiahutapu, qui s’est également exprimé sur le problème des DCP.

Pour Ratu Epenisa Cakobau, les populations autochtones doivent retrouver leur souveraineté sur les eaux du Pacifique : « En tant que peuple autochtone, nous devons prendre position sur la protection de nos océans. L’exploitation minière en haute mer menace notre patrimoine culturel et la santé de notre planète. Nous appelons les gouvernements du monde et l’Autorité Internationale des Fonds Marins à mettre fin à cette industrie dangereuse et protéger nos océans pour les générations à venir« .

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En 2022, 12 Gouvernements se sont opposés à l’exploitation minière en haute mer pour empêcher la délivrance de licences minières, qui pourraient commencer dès juillet 2023. Un nombre de constructeurs automobiles, grandes entreprises et institutions financières se sont également engagés à exclure ces minerais de leurs activités.

La déclaration, qui sera remise à l’Autorité Internationale des Fonds Marins en Jamaïque à l’occasion de ses réunions de mars prochain, se veut intransigeante : « Nous refusons d’autoriser tout dommage supplémentaire à notre océan sacré, de sacrifier davantage le réseau vital complexe dont nous faisons partie et dont nous dépendons pour notre survie, et de brader l’avenir de nos enfants et la vie sur notre planète« .

Les signataires et la déclaration complète sont accessibles ici

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