L’annonce a été faite le 25 mars : la Communauté des communes de Hava’i ne reprendra pas la collecte des encombrants. Le seul dépotoir de l’île arrive en effet à saturation.
“On suspend les encombrants, car si nous commençons à les ramasser, en deux mois on devra tout fermer”, indique Thomas Moutame, le maire de Taputapuatea
Cette situation engendre de nombreux désagréments pour les habitants de l’île. Les ménages stockent tant bien que mal leurs déchets volumineux dans un coin du jardin. Tôles, carcasses, électroménager font aujourd’hui partie du décor.
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“Ça s’entasse depuis des mois”, souffle Maima, une habitante, “on a pensé à faire un trou à la maison pour une question d’hygiène. C’est aussi pour les enfants, pour qu’ils ne se coupent pas”.
Certains administrés se posent moins de questions et n’hésitent pas à jeter leurs encombrants en pleine nature depuis l’arrêt des collectes.
Ces dépotoirs sauvages, qui font encourir des risques judiciaires à leurs auteurs, sont rares dans les zones habitées. Mais malheureusement bien plus fréquents dans les districts.
Le site touristique Des Gabbros à Faaroa, par exemple, est devenu depuis des mois le terrain de jeu de pollueurs, comme le constate avec regret Ernest, agent d’entretien.
“On en ramasse et, deux jours après, ça revient. C’est fiu. Il faut que ça s’arrête. C’est un lieu touristique ici. Ce n’est pas joli à voir pour les visiteurs, et pour nous aussi”, dit-il, dépité.
La ComCom propose comme alternative de faire appel à la société TSP pour enlever les encombrants, mais ce service est à la charge des administrés. Les personnels municipaux peuvent cependant intervenir chez les habitants pour creuser un trou d’enfouissement. Une solution loin d’être idéale pour l’environnement.