Dans les objectifs de neutralité carbone, le bâtiment du Service d’État de l’aviation civile fait bonne figure. Un mur végétal permet de réduire la facture énergétique, et la toiture est dotée de panneaux photovoltaïques pour alimenter les bureaux grâce à l’énergie solaire. Une énergie positive qui pourrait s’étendre à un autre bâtiment essentiel aux pilotes. « On va se servir de l’électricité qu’on récupère sur nos deux bâtiments administratifs pour récupérer cette électricité et alimenter la tour de contrôle, explique Marc Houalla, directeur du SEAC. Et à terme, on souhaite que la tour de contrôle soit également neutre en émissions de CO2. »
De nombreux aéroports ont déjà pris le virage de la transition énergétique. Et selon l’échelle de l’ACA (l’Airport Carbon Accreditation), l’aéroport international de Tahiti Faa’a n’est qu’au niveau 2 : celui de la réduction.
L’objectif, c’est donc d’atteindre le niveau 3 dès 2025 : Swac, panneaux solaires, le développement de l’aéroport international devra se construire avec des solutions alternatives. « Hâtons-nous de nous améliorer. Nouméa, ils veulent passer ACA 3 en 2024. ADT imagine passer ACA 3 en 2025 alors qu’aujourd’hui, la Polynésie devrait être un exemple ! »
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Championne des émissions de gaz à effet de serre, l’aviation est régulièrement pointée du doigt. Airbus pari sur l’hydrogène pour des avions de type ATR, jusqu’aux A320.
Pour les vols long-courriers, des carburants alternatifs plus verts pourraient même être une carte à jouer pour le secteur du tourisme.
« La particularité de la Polynésie française, c’est qu’on a 50% de la biomasse qui n’est pas utilisée. On n’en fait rien. 50% on en fait du compost, et 50% on n’en fait pas grand-chose. Et donc notre pari, c’est de dire « est-ce qu’on n’aurait pas la possibilité de récupérer cette biomasse dont on ne fait rien, pour faire des carburants alternatifs durables, que l’on mettrait dans nos avions au départ de la Polynésie française. »
En attendant les avions du futur, c’est sur le transport en mode doux des 2 500 employés de la plateforme que l’aviation civile se concentre. 50% d’entre eux sont favorables à la mise en place de navettes électriques.