Apiculture : l’importation d’abeilles strictement réglementée

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L’apiculture, une filière fragile qui exige un respect des règles en vigueur. Certains écosystèmes sont encore indemnes de maladie. C’est les cas des Tuamotu et des Marquises. Il y a une quinzaine de jours , un apiculteur a fait venir sur l’ile des reines depuis Tahiti. Une pratique totalement interdite depuis 2015.

Publié le 15/02/2023 à 17:07 - Mise à jour le 15/02/2023 à 17:11

L’apiculture, une filière fragile qui exige un respect des règles en vigueur. Certains écosystèmes sont encore indemnes de maladie. C’est les cas des Tuamotu et des Marquises. Il y a une quinzaine de jours , un apiculteur a fait venir sur l’ile des reines depuis Tahiti. Une pratique totalement interdite depuis 2015.

On a peut-être évité une catastrophe pour la filière du miel aux Marquises. Suite à un signalement à Ua Pou, des ruches et des colonies ont été détruites par les services de biosécurité. La reine importée venait de Tahiti. Lîle, est positive à la loque américaine, fléau pour la filière. « La direction de la biosécurité règlemente les échanges d’animaux, c’est valable pour les abeilles mais également pour les autres animaux, entre les îles. Donc il faut toujours partir ‘du propre vers le sale’, explique Olivier Esnault, directeur du groupement de défense sanitaire animale (GDSA). Donc faire venir faire venir des reines des Marquises vers Tahiti, ça c’est faisable, mais de faire l’inverse, c’est une grave erreur. »

La maladie peut évoluer sur des longues périodes. Olivier Vergnet, apiculteur, tire à son tour la sonnette d’alarme comme d’autres passionnés des abeilles.

Crédit : Tahiti Nui télévision

Plus qu’une activité professionnelle, l’apiculture est une philosophie. Comme le respect du travail des colonies, l’éleveur doit respecter la réglementation : « Et si aujourd’hui on n’arrive pas à avoir des comportements responsables alors qu’on a que la loque américaine, demain quand on aura le varois qui est une menace beaucoup plus importante, on se dit que ce genre de comportement risque de décimer cet outil. »

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L’association APIS Porinetia encourage les éleveurs des îles encore indemnes de la maladie de se fournir auprès des apiculteurs expérimentés de leur propre archipel. Son objectif : transmettre les bonnes pratiques. « Souvent, les apiculteurs ne sont pas au courant. Donc à eux d’aller chercher l’information aussi. Il y a des organes pour les accompagner : la direction de la biosécurité, le GDS, et Apis Porinetia pour les informer. Après, l’autre point de vue, ce sont les professionnels qui vendent les colonies à destination de ce public non informé. Donc ça c’est plus gênant parce que eux, la règlementation, ils la connaissent. Donc là on ne peut pas dire que c’est un accident. »

L’introduction d’une bactérie dans un archipel sain serait lourd de conséquence pour la filière qui connait un essor depuis quelques années. Car en plus de la destruction des colonies, c’est toute la commercialisation des miels polynésiens qui serait freinée

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