Assises de l’énergie : des objectifs ambitieux

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Les locaux de la Présidence ont accueilli mardi les premières assises de la transition énergétique. Chercheurs, spécialistes, chefs d’entreprises et autorités publique ont réfléchi aux solutions pour garantir la production énergétique du pays tout en préservant l’environnement.

Publié le 11/05/2022 à 10:09 - Mise à jour le 11/05/2022 à 13:13

Les locaux de la Présidence ont accueilli mardi les premières assises de la transition énergétique. Chercheurs, spécialistes, chefs d’entreprises et autorités publique ont réfléchi aux solutions pour garantir la production énergétique du pays tout en préservant l’environnement.

75%, c’est la quantité d’énergies renouvelables que le Pays ambitionne d’injecter dans le mix énergétique de la Polynésie d’ici 2030. Un projet « très ambitieux », reconnaît le ministre en charge de l’énergie, Yvonnick Raffin « Maintenant, nous mettons tout en œuvre pour y arriver, en tout cas pour s’en rapprocher ».

Augmenter la côte part de production d’électricité par les énergies renouvelables, une ambition mais également une nécessité pour la Polynésie qui dépend encore des importations d’hydrocarbures. Un objectif qui ne pourra être atteint que si les Polynésiens acceptent d’opérer des changements dans leurs modes de déplacement et de consommation. Le Pays veut « impulser un changement dans les mentalités, dans nos consommations, dans nos pratiques de tous les jours, notamment sur la mobilité », indique Yvonnick Raffin. « C’est vraiment impulser ce changement et cette volonté de pouvoir avancer avec de l’énergie propre ».

Pour y parvenir, le gouvernement travaille sur un nouvelle feuille de route de l’énergie 2022-2030, qui repose sur trois piliers : la décarbonation, la réduction de la consommation et le développement des énergies renouvelables. En 2019, les énergies renouvelables représentaient 40% de l’énergie électrique totale de la Polynésie.

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Interview du président de la Fape, Winiki Sage

Autre objectif fixé par le gouvernement pour l’horizon 2030, la diminution de moitié des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2013, conformément aux accords de Paris sur le climat. De récentes études démontrent que l’augmentation de plus 2 degrés de la température à la surface du globe est aggravée dans certaines zones. « On peut s’attendre à des hausses de températures de +4, +5, voire même +6°C », avance même le militant écologiste et vice-président de la Fape, Jason Man Sang. « À partir de là, il fera beaucoup trop chaud et ça deviendra très compliqué de vivre. Si on additionne à cela que nos forêts locales sont en mauvais état pour produire de la fraîcheur, de l’ombre, dans des villes où la température va monter jusqu’à ce niveau-là, ça va vraiment devenir une fournaise, comme on peut le voir en Inde, où ça monte jusqu’à des températures léthales de plus de 50° et où les gens meurent dans la rue ».

« On attend la mise en place de moyens, il ne faut pas non plus oublier les autres volets, comme le tourisme », évoque le président de la Fape, Winiki Sage.

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