Bora Bora : l’impact de la pollution sonore sur les poissons étudié

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La pollution sonore a un impact sur la faune marine… C’est ce que révèle l’étude du Criobe, menée dans le lagon de Bora Bora lors du confinement. L’arrêt temporaire du trafic des bateaux sur le lagon a permis aux poissons de se développer.

Publié le 10/04/2021 à 14:54 - Mise à jour le 10/04/2021 à 15:01

La pollution sonore a un impact sur la faune marine… C’est ce que révèle l’étude du Criobe, menée dans le lagon de Bora Bora lors du confinement. L’arrêt temporaire du trafic des bateaux sur le lagon a permis aux poissons de se développer.

En mer, les pollutions sonores sont multiples. Elles sont générées par les embarcations à moteur… Sous l’eau, pour capter les sons, les scientifiques utilisent un hydrophone. L’objet se place sur la plage ou en mer, sous les coraux par exemple. Il permet d’enregistrer tous types de sons : les poissons, les bateaux, la mer…

À Bora Bora, l’étude montre une baisse considérable des nuisances sonores depuis que les activités lagonaires sont arrêtées comme l’explique David Lecchini, chercheur au Criobe : « On s’est aperçus qu’on avait moins de bruit de bateaux. C’est-à-dire qu’on baissait à peu près de 1/5e l’intensité, la pollution sonore dans le lagon. »

La pollution sonore est ressentie par les animaux. Elle est plus intense sous l’eau que dans les airs. Et elle menace la faune marine, car elle modifie l’équilibre des écosystèmes naturels. « On s’est rendus compte que finalement entre mars et mai sur Bora Bora, on a eu trois fois plus de poissons que d’habitude c’est-à-dire que d’avant le confinement. Au mois de mars on avait admettons un poisson par mètre carré, pendant le confinement on est passé à 2 voire 3 poissons par mètre carré, et ensuite au mois de mai-juin avec le tourisme local, à peu près 30% d’activité, on est repassé à 2 poissons, et au mois de juillet on était comme au mois de mars c’est-à-dire avec un poisson par mètre carré, c’est-à-dire que la pollution sonore a un impact relativement important sur la présence des poissons. »

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Pour y remédier, les scientifiques préconisent des gestes simples. Par exemple, diminuer la vitesse de son bateau dans certaines zones ou couper son moteur à l’arrêt. Et pourquoi pas, choisir des moteurs écologiques…

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