Crise climatique : une trentaine d’entreprises s’engagent à changer leur modèle économique

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Qui de mieux que les acteurs économiques pour faire évoluer les modèles économiques afin de répondre aux enjeux climatiques ? C’est l’objectif ambitieux de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC). Relayé pour la première fois en Polynésie, ce mouvement national a réuni au fenua une trentaine d’entreprises prêtes à s’engager dans cette aventure. D'ici à l'année prochaine, elles devront faire des propositions audacieuses afin de « basculer » vers un modèle durable.

Publié le 19/04/2024 à 10:30 - Mise à jour le 22/04/2024 à 10:24

Qui de mieux que les acteurs économiques pour faire évoluer les modèles économiques afin de répondre aux enjeux climatiques ? C’est l’objectif ambitieux de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC). Relayé pour la première fois en Polynésie, ce mouvement national a réuni au fenua une trentaine d’entreprises prêtes à s’engager dans cette aventure. D'ici à l'année prochaine, elles devront faire des propositions audacieuses afin de « basculer » vers un modèle durable.

La crise climatique d’un côté, l’appauvrissement de la planète de l’autre. Dans la course contre-la-montre engagée pour faire face à ces deux enjeux, les entreprises ont un rôle à jouer. Car sans les industries qui font le socle de notre économie, pas de transition écologique possible. Mais pour cette session de lancement, il était d’abord question d’éclairer leurs dirigeants sur les limites planétaires.

« On parle de climat, de biodiversité, d’énergie, mais aussi d’occupation des sols, d’eau douce, des cycles biogéochimiques. Il s’agit de pouvoir donner cette vision globale aux chefs d’entreprise pour qu’ils puissent se saisir et comprendre les enjeux de cette première session qui porte sur les constats et le monde d’après », explique Karine Le Flanchec, « pilote CEC » dans le Pacifique.

Du côté des acteurs de la transition énergétique, les dirigeants réfléchissent déjà activement à des solutions pour sortir des énergies fossiles et réduire notre impact carbone. Des combustibles à base d’huile de récupération ou de biomasses par exemple, mais pas seulement. 

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  « Il y a la molécule d’hydrogène qui est exploitable dans nos combustibles et il y a des applications qui sont vulgarisées aux États-Unis et même au Japon », souligne Georges Siu, le PDG de Gaz de Tahiti, « pourquoi ne pas nous orienter vers ces systèmes-là qui peuvent également répondre aux besoins des hôtels et des industries légères que nous avons ici en Polynésie ? »

Mais l’attention des distributeurs d’énergie se porte aujourd’hui sur le gaspillage. Et la Polynésie n’a pas à rougir de ses efforts, avec plus de 40% de production d’énergie verte.

« Dans la projection qu’on se fait, le but, c’est d’atteindre 75% d’énergie renouvelable en 2030, mais aussi de réduire de 20% la consommation. Or, aujourd’hui, on a un vrai problème : on continue à augmenter notre consommation, il faut qu’on aille vers une sobriété énergétique. Il faut que l’on consomme moins d’énergie, moins de viande, moins de ressources naturelles et qu’on revienne à quelque chose de beaucoup plus raisonné et raisonnable », dit Didier Pouzou, le PDG d’EDT.

Le parcours d’accompagnement des chefs d’entreprise doit s’étendre sur dix mois. Il doit leur permettre de penser hors des modèles habituels en vue de faire des propositions audacieuses pour répondre à l’urgence imposée par l’horloge carbone.

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