Ils étaient une vingtaine d’étudiants américains à arpenter les plages de Paea, ce matin, à l’occasion d’une opération nettoyage lancée par l’association environnementale Mama Natura. Leur mission : fouiller le sol à la recherche de détritus, mais pas que. Dans le cadre d’un programme d’échange, ces jeunes mènent une étude de caractérisation des déchets marins.
C’est la deuxième fois que Rachel, étudiante en biologie à Seattle, participe à ce programme. « Nous avons tracé une ligne de 100 mètres de long et nous l’avon scindée au hasard, détaille-t-elle. À partir de ces délimitations, nous ramassons les déchets dans une zone tampon de 5 mètres. Dans cette zone, nous comptons le nombre de déchets en verre, en aluminium et en plastique. Ils doivent tous avoir une taille supérieure à 2,5 cm pour que nous puissions les comptabiliser » .
Tout l’enjeu de l’étude est de déterminer la provenance de ces déchets, mais aussi d’évaluer leur impact sur la biodiversité. Le plastique flotte jusqu’aux atolls inhabités et peut, au passage, emporter avec lui la faune locale. Une simple bouteille peut ainsi piéger plusieurs dizaines d’escargots de mers.
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Véritable menace pour l’écosystème de l’île, les déchets plastiques représentent aussi un danger considérable pour la population, indique la présidente de Mama Natura Adeline Yvon. « Sur une action de ramassage de déchets, on peut faire 2000 à 3000 bouteilles en une matinée. C’est énorme, c’est beaucoup de plastique. Si on ne le ramasse pas, il finit forcément dans les océans. À un moment, il finira forcément dans l’assiette de nos enfants ou dans la nôtre » .
Chaque année, l’association Mama Natura ramasse entre 25 et 30 tonnes de déchets.