Avec un taux de 93,9 % en 2021, la Polynésie française présente une dépendance énergétique similaire à la plupart des zones non interconnectées (îles dont l’éloignement géographique ne permet pas une connexion au réseau électrique continental). En comparaison, la Nouvelle-Calédonie présentait un taux de 95,6 % la même année, La Réunion 88,2 % et les îles Cook 96,0 %.
Le taux de dépendance énergétique indique la part de l’énergie qu’un pays doit importer. Il est
défini par année comme le rapport entre les importations d’énergie primaire et la consommation
intérieure brute d’énergie (sans tenir compte de la variation de stock d’hydrocarbures).
Au fenua, le principal centre de consommation énergétique, de production électrique, mais aussi le principal point d’approvisionnement énergétique se situe sur l’île de Tahiti, la plus peuplée.
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En 2021, 66% de la consommation d’énergie finale est liée à la consommation des hydrocarbures à destination des transports, en majorité les transports routiers.
Le fenua importe des énergies fossiles depuis la Corée du Sud, et dans une moindre mesure de la Malaisie et de Singapour.
La Polynésie mise aussi sur les énergies renouvelables et souhaite atteindre un taux de 75% dans la production d’électricité en 2030 sur l’ensemble du territoire.
Mais le chemin semble long. En 2021, selon l’Observatoire, le taux de pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la Polynésie française reste assez faible, puisqu’il équivaut seulement à 5,8 % de la consommation d’énergie primaire dont 65% d’hydroélectrique, 22% de photovoltaique et 2% venus du Swac.
La première ferme agri-photovoltaïque du fenua, qui doit voir le jour l’année prochaine, devrait permettre d’augmenter la production d’énergie renouvelable.
Le bilan énergétique présente par ailleurs un inventaire des émissions locales de gaz à effet de serre (GES) ainsi qu’une estimation de l’empreinte carbone de la Polynésie française. Cette dernière correspond à la somme des émissions territoriales (directes) et importées (indirectes).
L’empreinte carbone était de 9,5 tCO₂e par habitant en 2020, soit une réduction de 1,1 tCO₂e par rapport à 2019. Cette baisse s’explique notamment par les restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire. À titre indicatif, l’empreinte carbone devrait être de 2 tCO₂e par habitant pour limiter à +2°C le réchauffement climatique…
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