Ce 3 juillet 2021 marquera un tournant dans notre rapport avec le plastique. Pailles, couverts et assiettes, coton-tige ou encore touillettes à café en plastique à usage unique, entre autres, seront définitivement interdits à la vente dans l’Union européenne. Si certains pays ont pris de l’avance pour transposer cette directive sur leur territoire, beaucoup sont en retard, à l’image de la Polynésie. Mais grâce au collectif Nana Sac Plastique qui œuvre depuis 2017 pour un changement des comportements, certaines initiatives alternatives commencent à éclore.
Kihi fait parti de cette mouvance et propose des ustensiles de cuisine made in fenua. Des cuillères en passant par les seaux à glaçons 100% naturels, cette jeune entrepreneuse ne manque pas de ressources. Mise à part celles concernant son approvisionnement en matière première.
« Des fois on est obligé de chercher d’autres moyens d’en avoir, donc d’aller chez les voisins demander des cocos, confie-t-elle. Et c’est pas forcément facile. Alors qu’on sait que c’est souvent brûlé. »
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Selon une étude, 15 et 51 milliards de particules de plastique flottent à la surface des océans. Et il suffisait de se balader ce samedi à travers les travées du marché du terroir pour constater qu’il y a encore un travail de sensibilisation à faire auprès des commerçants.
Une réflexion qui a amené le collectif Nana Sac Plastique à lancer une campagne de certification des commerçants pour favoriser les contenants réutilisables. « On leur délivrera le petit sticker et la petite attestation qui sera dans la boutique ou sur la devanture du commerce », précise Moea Pereyre, l’une des fondatrices du collectif.
Un futur sans plastique devra indéniablement passer par des mesures gouvernementales plus strictes afin d’offrir aux prochaines générations un fenua en phase avec son environnement et sa culture.